Le président du Culte pour l’Aide et Soutien aux Musulmans (CASM), Ibrahima Zoumano, qui est également Conseiller du Raïs Ali Bongo Ondimba, a tenu une réunion le 21 mai dernier à Libreville avec les membres du bureau exécutif du Comité Central de l’association. Cette réunion avait pour objectif de définir la position du CASM par rapport à l’enrôlement sur la liste électorale ainsi que le choix du candidat à l’élection présidentielle.

Dans son discours d’ouverture, Ibrahima Zoumano a tenu à dissiper toute ambiguïté quant à la nature religieuse de l’association Culte pour l’Aide et Soutien aux Musulmans. Il a affirmé que bien que l’association soit religieuse et apolitique, il est généralement admis que “toute religion sert une politique”. Il a donc souligné l’importance pour les musulmans de prendre une part active dans les événements majeurs du pays, notamment les prochains scrutins, en commençant par l’élection présidentielle.

À l’issue de discussions animées, un consensus s’est dégagé en faveur d’une campagne de sensibilisation à travers tout le pays afin d’encourager les musulmans à s’inscrire sur la liste électorale. En ce qui concerne le choix du candidat à l’élection présidentielle de 2023, le CASM a naturellement opté pour Ali Bongo Ondimba.

« Ali Bongo Ondimba est non seulement le Raïs de notre communauté musulmane, mais nous ne voyons honnêtement personne d’autre parmi les candidats potentiels capable de défendre nos intérêts et nos valeurs aussi bien que lui», a déclaré le Comité Central du Bureau Exécutif du CASM. « C’est Ali Bongo Ondimba qui saura nous conduire vers l’idéal en prenant en compte nos réalités qu’il connaît parfaitement ».

Ce soutien du CASM à Ali Bongo Ondimba témoigne de la confiance accordée par l’association au président sortant, considéré comme le candidat le plus à même de représenter et de défendre les intérêts de la communauté musulmane. Le CASM, en tant qu’organisation influente, joue un rôle important dans la mobilisation et la sensibilisation des musulmans à participer activement au processus démocratique et à exercer leur droit de vote lors de l’élection présidentielle.

L’annonce de ce soutien du CASM à Ali Bongo Ondimba marque un tournant dans la campagne électorale et pourrait influencer de nombreux électeurs musulmans dans leur choix. Cela souligne également l’importance des différentes communautés religieuses dans le paysage politique du Gabon et leur capacité à mobiliser leurs membres en faveur d’un candidat spécifique.

Il reste maintenant à voir comment cette décision du CASM se répercutera sur la campagne électorale et si elle aura un impact significatif sur les résultats de l’élection présidentielle. Le soutien du CASM peut attirer l’attention des autres groupes religieux et susciter des débats sur le rôle de la religion dans la politique gabonaise.

En réaction à cette annonce, les autres candidats à l’élection présidentielle pourraient chercher à gagner le soutien d’autres associations religieuses afin de contrer l’influence du CASM. La compétition pour obtenir le soutien des différentes communautés religieuses pourrait intensifier la campagne électorale et donner lieu à des débats plus larges sur les enjeux religieux et politiques dans le pays.

D’autre part, le soutien du CASM à Ali Bongo Ondimba peut également renforcer la base de soutien du président sortant parmi les musulmans gabonais. Les électeurs musulmans qui se sentent représentés par le CASM pourraient être davantage enclins à soutenir Ali Bongo Ondimba lors du vote.

Cependant, il convient de noter que le paysage politique gabonais est diversifié, et les électeurs musulmans ne sont pas un bloc monolithique. Il est essentiel de prendre en compte les différentes perspectives et préoccupations des électeurs lors de l’analyse de l’impact du soutien du CASM à Ali Bongo Ondimba.

En fin de compte, l’élection présidentielle de 2023 sera déterminante pour l’avenir du Gabon, et les différents acteurs politiques devront mobiliser leurs soutiens à travers tout le pays. Le soutien du CASM à Ali Bongo Ondimba constitue un développement important qui pourrait influencer le résultat final, mais l’issue de l’élection reste entre les mains des électeurs qui décideront du prochain président de la République gabonaise.

Mako