[Gabon] Agriculture périurbaine : quand les mains vertes des religieux s’invitent à l’agriculture
Le fonds mondial pour l’alimentation (FAO) a visité ce 14 octobre 2019, l’initiative de développement horticole hors-sol conduite par l’église le Torrent sur son site du Camp De Gaulle avec pour résultante majeure : l’introduction de nouvelles méthodes agricoles.
Cette initiative, qui marque l’intéressement des religieux à la question cruciale du devenir de l’agriculture dans notre pays, a pour but de promouvoir les bonnes pratiques agricoles et alimentaires dans les rangs des fidèles de l’église le Torrent et par ricochet auprès des populations gabonaises qu’il était possible de produire des légumes et fruits de bonne qualité sans avoir besoin d’aménager de grands espaces de forêts.
La production actuelle de ce périmètre horticole, permet déjà à la communauté religieuse d’autonomiser sa consommation en légumes et fruits, tout en la rapportant des revenus. Et ce, en toute respectabilité des exigences d’une agriculture saine respectueuse de l’environnement.
Cette initiative agricole de la communauté chrétienne du Torrent constitue par ailleurs, le début d’une collaboration plus large avec les autres communautés religieuses. Il y a comme une véritable prise de conscience de l’église sur les enjeux de développement et d’autosuffisance alimentaire, puis que l’initiative horticole de l’église le Torrent intervient après celle de l’Église catholique de Donguila qui produit déjà des fruits et légumes qu’elle vend au marché et directement à des ménages.
Ces deux cas d’école seraient mêmes pour la FAO, la preuve que le pays peut surmonter sa dépendance alimentaire (près de 400 milliards d’importations annuelles). Précisant qu’il suffit juste de la détermination affichée des hommes, femmes et jeunes pour un changement de paradigme dans le domaine de la sécurité alimentaire.
C’est à ce niveau que le leadership des représentants religieux est sollicité, pour booster les productions. « Nous sommes convaincus que les synergies nouvelles seront établies avec ces acteurs nouveaux, et constitueraient une base pour vulgariser des modes de cultures durables. Et permettre de lutter contre la pauvreté en garantissant la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Gabon », a conclut Helder Muteia, coordonnateur sous-régional de la FAO au Gabon.
Par Alain Michel Mbinah