[Gabon] CAN 2012, 2017 : des infrastructures en lambeaux
Pour organiser les éditions 2012 et 2017 de la Coupe d’Afrique des Nations, le Gabon a dépensé des sommes pharaoniques pour la construction des stades, hôtels et autres infrastructures liées à cette fête du football continental. Plus de 438 milliards de FCFA pour la construction des stades par exemple. Seulement la fête passée, toutes ces réalisations tombent en ruine dans de hautes herbes, faute d’entretien.
C’est un constat de dégoût devant ce gaspillage gigantesque des infrastructures pourtant réalisées à coups de milliards, dans un contexte parfois de récession économique aiguë. Ici aussi, c’est l’argent du contribuable qui part en fumée quand lui-même peine, malgré un maigre salaire, à joindre souvent les deux bouts entre la scolarité des enfants, le transport, la nourriture et un loyer qui lui coûte les yeux de la tête.
Du stade de l’amitié sino-gabonaise au nord de Libreville, à ceux de Port-Gentil et Oyem, en passant par les hôtels du stade et Héliconia, les signes d’abandon restent perceptibles : des gradins qui se décapent, une pelouse envahie par des hautes herbes, des vitres parfois cassées, des murs lézardés et moisis, preuves évidentes d’une décomposition accélérée, faute d’entretien.
Un pourrissement écœurant et qui n’est pas sans soulever des interrogations. Comment en est-on arrivé là ? Quelle entreprise est chargée de l’entretien de ces ouvrages qui auraient pu être rentabilisés dans le cadre du tourisme ou par exemple de la location à travers des manifestations diverses ?
Qui devrait rendre compte de ce gâchis à ciel ouvert et à qui ? A toutes ces interrogations, une responsabilité surgit à l’esprit, celle du parlement qui, dans ses missions de contrôle de l’action du gouvernement, devrait exiger de celui-ci qu’il éclaircisse la lanterne des Gabonais révulsés dans leur chair à la vue de tout ce scandale géant, preuve d’un échec qui emporte avec lui, des centaines de milliards à la limite jetés par la fenêtre.
Mais au-delà de ce gâchis, c’est aussi l’image même du football gabonais qui est renvoyée dans toute sa crudité, notamment avec un championnat national aléatoire, championnat bien en peine avec des subventions jamais versées aux clubs, une équipe nationale dont les quelques petits exploits ne se limitent souvent qu’aux petits matchs sans enjeux véritables, la liste des maux est loin d’être complète.
Voilà le vrai visage du football gabonais et dans ce contexte d’échec manifestement programmé, il est difficile de penser à l’entretien et à la valorisation de ces installations sportives quand le sport censé les développer est lui-même à la recherche d’une bouée de sauvetage. Des centaines de milliards investis pour la réalisation d’infrastructures qui auraient pu constituer des acquis et une avancée notable pour le pays, mais aujourd’hui en lambeaux au vu et au su de tous, quel cynisme !
CNN
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