[Gabon] Droits Humains : Plaidoyer pour la libération de Privat NGOMO

La famille NGOMO sous l’aura de son fils ainé, Jean-Juste Ngomo, a demandé ce vendredi 18 octobre 2019, la libération immédiate de Privat NGOMO, placé sous mandat de dépôt depuis le 16 juillet dernier après une garde à vue de 5 jours. Sa famille parle d’une incarcération non fondée en droit et de plusieurs violations de ses droits. Compte rendu.

Dans un franc-parler sans concession et sans tabou, Privat Ngomo, ingénieur en informatique à la Direction Générale de l’informatique du ministère des Finances, s’est permis d’interpeller les autorités françaises devant l’ambassade de France de Libreville le 12 juillet 2019. La circulation fut coupée pour une dizaine de minutes, le temps pour ce dernier d’attirer l’attention des autorités françaises sur « le système de prédation de la franç-afrique », indiquait-il ce jour-là.

Mais cet acte qui peut lui valoir aujourd’hui d’être cité dans le magazine international «Hommes d’AFRIQUE », comme une étoile montante de la politique gabonaise n’a malheureusement pas eu le même écho auprès des autorités gabonaises qui l’ont d’abord assigné à garde à vue pour 5 jours avant de l’incarcérer le 16 juillet 2019. Et depuis cette date, celui que les parents qualifient aujourd’hui de patriote au même rang que l’icône congolaise Patrice Lumumba, compte ses jours en cellule.

Le porte-parole de la famille NGOMO  qui intervenait ce jour à la faveur d’un point de presse, évoque une violation des droits humains de son jeune frère.  Car, s’interroge-t-il, parlant de la constitution gabonaise : « Notre constitution, en son article (2), ne garantit-elle pas la liberté d’expression et ne prescrit-elle pas comme devoir à chaque citoyen de défendre la patrie ? » , a souligné Jean-Juste Ngomo comme pour montrer le caractère arbitraire cette arrestation.

Privat Ngomo, serait-il dérangeant par ses propos ? La famille pense que oui, quand la juge Marie christine LEBAMA  retient sur lui cinq (5) chefs d’accusation lors de sa première comparution à savoir : outrage au Chef de l’Etat, atteinte à la sûreté de l’État, incitation à la rébellion, propagation de fausses nouvelles et trouble à l’ordre public.

De ces cinq chefs d’accusation, seuls les deux derniers seront retenus à sa deuxième comparution. Ce qui à contrario, permet au porte-parole de la famille de dire « l’autorité judiciaire s’est précipitée à mettre aux arrêts la voix discordante, peut-être en vue de montrer à la France que tout est sous contrôle (…) », a renchérit Jean-Juste Ngomo.

Précisant que « … c’est la France que son jeune frère a interpellée, et qu’en gardant le silence sur cette affaire, celle-ci se rend complice d’une détention arbitraire ».

Sur cet entendement, la famille NGOMO par la voix de son porte-parole promet de mener d’autres actions dans un proche avenir, pour défendre les droits de sa progéniture qui totalise à ce jour trois mois d’incarcération pour les deux chefs d’accusation retenus par le juge.

                                                                         Alain Michel Mbinah

                                                                                                                                                 

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