Le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé et le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Jean de Dieu Mouckagni Iwangou, ont rencontré les recteurs des universités, les directeurs généraux des grandes écoles et les partenaires sociaux dont le SNEC le lundi 14 octobre 2019, pour annoncer les grandes manœuvres du gouvernement pour l’année académique 2019-2020.

Le chef du gouvernement a donc rencontré comme programmé depuis plusieurs jours, ceux qui officient en faveur de l’enseignement supérieur dans notre pays. Et ce, conformément à la nouvelle approche de gouvernance prôné par le gouvernement « Je viens à vous ce matin, pour la première fois dans la pratique institutionnelle de notre pays, pour inaugurer un nouveau mode de Gouvernance, qui va au contact de la réalité, au plus près des hommes et des femmes, pour leur porter le témoignage de la Nation », a confié d’entrée de jeu le Premier Ministre Julien Nkoghé Békalé.

Et aller au contact de la réalité, c’est reconnaître que l’université du Gabon se porte mal, voir même très mal. Trop de maux militent désormais à son dysfonctionnement, contrairement à son passé jadis qui a permis de former toute une élite allant de lui-même le chef du gouvernement, en passant par d’autres hauts cadres de l’administration gabonaise.

L’université gabonaise a donc perdu au fil des ans ses lettres de noblesse qu’il faille redorer. Cela commence d’abord par un changement de cap pour ses cursus de formation, qui doivent à l’avenir intégrer les enjeux mondiaux sur l’économique. Et julien Bekale ne s’y trompe lorsqu’il indique que le gouvernement  invite les universités et grandes écoles gabonaises à s’orienter vers des offres de formation technique qui prennent en compte l’agenda 2063 qui fonde la renaissance africaine sur les sciences, la recherche, l’innovation et les nouvelles  technologies.

En clair, le gouvernement ne cache plus son incapacité à créer de l’emploi car endetté à un niveau historique jamais atteint. La promotion du plein-emploi, passera donc par la promotion de l’auto-emploi que seuls les métiers techniques sont encore à même de permettre.

Outre le basculement des formations littéraires vers des formations à dominance technique, l’université gabonaise doit également renouveler ses structures d’accueil. Sur cette base, le Premier ministre promet pour le compte de l’année académique 2019-2020, de construire trois nouveaux amphithéâtres, le réaménagement de l’auditorium ainsi que la réfection des voiries et de la clôture. Ce toilettage touchera également l’université de  Masuku où il serait question de résoudre son problème d’étanchéité qui perturbe les enseignements.

On retiendra de cette parade de Nkoghe Bekale, que les grandes écoles ne seront pas en reste, et que l’épineuse question des reclassements sera revisitée et son traitement accéléré par le Ministère de la Fonction Publique à la demande du PM. Ce dernier a engagé le gouvernement à plusieurs niveaux budgétaires. Sauf qu’entre vouloir et pouvoir, il peut toujours exister un grand faussé. Donc attendons de voir.

                                                                           Par  Alain Michel