Très tôt dans la matinée, le Bloc Syndical de la 1re seconde, confédération syndicale réunissant en son sein près de 43 syndicats des secteurs public, parapublic et privé est monté au créneau ce 1er octobre 2019, pour barrer la route à l’actuel recensement biométrique « qui ne s’explique pas » indique son collège des leaders.

Le Gabon est à son troisième recensement des agents de la fonction publique, mais à chaque fois les résultats escomptés ont été vains.  Signalons par ailleurs que tous ces recensements ont toujours été diligentés par les autorités compétentes : « Le premier recensement, nous n’avons pas été impliqués, il ya eu échec. Lors du deuxième, nous n’avons pas non plus été conviés à la table des négociations se fût un échec. Pour ce troisième recensement, nous voulons être impliqués », a déclaré Charles Obame Medzo, leader du Bloc Syndical de la 1re seconde.

L’ensemble des membres du collège des leaders du Bloc Syndical estime que trop, c’est trop, il va falloir mettre l’agent public au centre de ce qui le concerne aujourd’hui. Car à l’époque, déjà, lorsqu’il s’agissait d’effectuer le premier recensement « il fallait  tout simplement rompre avec les bons du trésor  qui étaient pour ainsi dire l’une des pratiques pondératrices du budget de l’État au niveau de la masse salariale », renchérit le leader Obame Medzo.

Finalement, que veut prouver la fonction publique avec ce troisième recensement ? Là, reste la question qu’Aminata Ondo, coordinatrice principale du Bloc Syndical de la 1re seconde, explique en indiquant « nous ne sommes pas contre les recensements, mais à quoi servent ces derniers puis que nous avons toujours une masse salariale de 710 milliards qui est aujourd’hui redoutée par le FMI ».

Vous l’avez compris, le Gabon désormais suspendu aux prêts des bailleurs de fonds étrangers parmi lesquels le Fonds Monétaire International, doit trouver des astuces pour réduire sa tire lire. Mais à quel prix ? Sommes-nous certains que cet énième recensement biométrique soit-il, restera dans l’histoire comme celui qui aura permis de ramener l’équilibre budgétaire tant souhaité au Gabon ?

N’allez surtout pas demander ce que pense Aminata Ondo « nous sommes sûrs que les mêmes causes vont produire les mêmes effets », a-t-elle conclu son propos.

En clair, le collège des leaders qui se réunissait ce matin dans l’enceinte même du ministère en charge du dialogue social, dit haut haro au recensement biométrique, car il n’est pas sans poser certaines questions à l’instar du site mis en place pour permettre une inscription en ligne des agents et qui ne fonctionne pas parfaitement, pouvait encore s’expliquer le collège des leaders du Bloc Syndical de la 1re seconde. Alors, la question mérite son pesant d’or. Que va-t-on assister pour la suite ? À défaut d’obtenir un dialogue franc tripartite, le Bloc Syndical promet de court-circuiter le recensement biométrique en cours.

                                                                                                                                                Mbinah Mbinah