C’est l’objet de la déclaration faite par la fédération des collecteurs des régies financières ce vendredi 30 avril 2021 au cours de laquelle son secrétaire général et porte parole sylvain Ombindha Talheywa a dénoncé moult incohérence et incongruité liée au payement des primes des régies financières depuis 2020 et appelle ses troupes à la mobilisation pour passer à la riposte. 

Réuni hier à l’occasion d’une déclaration de presse, la FECOREFI a à nouveau tiré la sonnette d’alarme sur les actes d’incohérence et incongruité manifeste du gouvernement. Actes qui pourraient selon son secrétaire général, fragiliser pour ne pas dire créer une rupture brutale du bon fonctionnement des régies financières et par conséquent de la chaîne des collectes des recettes budgétaires. Une situation d’ailleurs qu’il déconseille vivement au gouvernement au regard de la situation économique difficile actuelle dans le secteur pétrolier. Un jour de grève des régies financières coûterait plus de 10 milliards au trésor public selon lui. Raison pour laquelle, il appelle ce dernier et ceux qui sont entrain de tromper le président de la République à la retenue. « Le président de la République a une vision politique de développement. Il a besoin de moyens qui sont essentiellement assuré par les régies financières et par les recettes pétrolières qui malheureusement aujourd’hui connaissent des difficultés. Donc le chef de l’État compte sur les régies financières. » , a-t-il déclaré.

Mais le porte-parole de la  FECOREFI s’interroge toutefois sur la position de mépris manifestement affichée du gouvernement à leur égard alors qu’ils sont partenaires dans la bonne marche de la vision du chef de l’État. « Depuis 2020, le payement de [nos primes] s’effectue désormais au gré des humeurs des nouveaux princes, comme pour nous rappeler que nous sommes en esclavage. Nous ne pouvons pas comprendre qu’en période d’accalmie le gouvernement veuille nous faire comprendre que nous n’atteignons pas les objectifs et pourtant tout le monde était au travail et travaillait pleinement. Et pendant la grève où il y a une distorsion, c’est là que le gouvernement nous dit que nous avons atteint les objectifs.. » , se sont questionné le secrétaire général et sa solde. Des interrogations qui pour l’heure ne pourront avoir des réponses, car elles relèvent de l’astral.

Le point culminant de cette incongruité reste la réunion organisée le jeudi 29 avril courant à l’initiative de l’administration où un arrêté interministériel portant mise en place du comité d’administration de la prime à la performance budgétaire a été remis aux partenaires sociaux. Seul bémol, l’ossature des organes prévus dans cet arrêté n’assure pas la représentativité nécessaire pour parvenir à des résultats efficients. Un autre dialogue des sourds avec les partenaires sociaux qui se passerait selon la FECOREFI dans une chambre à gaz, car il n’augure rien de bon si ce n’est une explosion du climat social dans les régies financières et administrations assimilées.

C’est fort de toutes ces constatations, que la FECOREFI appelle l’ensemble de ces agents à la vigilance et à la détermination. Car à une loi injuste, nul, n’est tenu.

Justin Mbatchi