[Gabon] Justice : un an après, quid de Tony Ondo Mba et Justin Ndoundangoye ?

Ils ont été respectivement placés sous mandat de dépôt le 13 décembre 2019, pour Tony Ondo Mba et le 09 janvier 2020 pour Justin, Ndoundangoye. Au gré du temps qui s’est écoulé, l’avocat des deux détenus, Maître Rufin Nkoulou Ondo, affirme que ses deux clients se portent bien et que leur cas aurait connu une nouvelle tournure.
En mars 2020, l’avènement de la pandémie liée au Covid-19 n’a pas facilité les choses dans le sens d’un jugement rapide des deux anciens ministres de la République. Mesures de restriction obligent.
Selon Me Rufin Nkoulou Ondo avocat et membre du barreau gabonais, il a fallu trouver une parade consistant à faire déplacer le juge d’instruction afin que ses deux clients soient entendus. Sachant qu’il ne peut y avoir un jugement, que si les deux accusés ont été préalablement auditionnés.
Le mieux qu’on puisse dire à ce jour, c’est que les prévenus ont pu être auditionnés avec dans les deux cas, une confrontation directe avec Brice Laccruche Allianga. Toute chose qui fait dire, que l’on pourrait bientôt avoir un jugement des deux anciens ministres sur la base des faits qui leur sont reprochés dont celui de détournement des fonds publics avec blanchiment d’argent. Même si l’on peut regretter de savoir que les délais de détention préventive, sont largement dépassés selon Me Rufin.
Mais qu’à cela ne tienne, « une ordonnance de prolongation s’est imposée afin de permettre au juge de poursuivre son instruction des dossiers des cas Tony Ondo Mba et Justin Ndoundagoye », a soutenu Me Rufin Nkoulou Ondo. Comme autre nouvelle, cet avocat à la cour et membre du barreau gabonais précise que ses deux clients se portent bien, mais qu’ils seraient plus atteints psychologiquement en raison de la rudesse du milieu carcéral.
Ce dernier se plaint toutefois, des difficultés qui sont les tiennes à pouvoir rencontrer régulièrement ses clients. Il ne cache d’ailleurs pas son souhait de faire appel, face à cette situation si rien n’est fait « j’ai besoin de rencontrer mes clients pour faire évoluer leur dossier, afin de prouver le moment venu leur innocence », a indiqué l’avocat à la cour qui fait montre de détermination pour faire libérer ses deux clients.
Alain Michel Mbinah