Guy Christian Mavioga, Secrétaire Exécutif du Bloc Démocratique Chrétien (BDC) était hier à l’hôtel Palm d’or le mercredi 16 octobre 2019, pour célébrer avec ses adhérents le 10e anniversaire de l’accession à la magistrature suprême d’Ali Bongo Ondimba. Mais il prévient à nouveau, comme par le passé, à ses amis de la majorité, de l’urgence d’une réconciliation nationale.

16 octobre 2009 – 16 octobre 2019, voici 10 ans que le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba accédait au pouvoir. Entre ces deux dates, il y a eu l’exercice du pouvoir dominé par un programme de développement dénommé « l’avenir en confiance » qui, au bout de 10 ans, n’inspire plus trop confiance.

Guy Christian Mavioga parle alors, d’une cassure sociale qui s’est aggravée avec la bipolarisation de la population gabonaise. Il y a désormais un Gabon des riches et un Gabon des pauvres de sorte que les moins nantis ne se reconnaissent plus dans certaines décisions politiques.

Le malaise est grand et on ne peut pas dire que le Secrétaire Exécutif du BDC ait choisi de faire dans la langue de bois. Ce qui n’est pas d’ailleurs dans ses habitudes. Et pour lui, le plus important aujourd’hui n’est pas de se battre pour la diversification de l’économie, mais de faire un plaidoyer pour que la réconciliation nationale se fasse afin de permettre aux Gabonais de tous les bords politique de penser ensemble le développement du pays.

Le patron du BDC pense que la période actuelle sera déterminante, car elle intervient juste après que le Chef de l’État ait retrouvé la guérison après un AVC et que ce dernier sort plutôt de très loin. « Il y a comme une volonté du divin qui veut que se soit Ali Bongo lui-même qui conduise cette réconciliation », a expliqué Guy Christian Mavioga  en cette 10e année de pouvoir qui a tout son sens spirituel auprès des chrétiens.

Si le chiffre neuf (9) correspondant à la neuvième année de pouvoir d’ABO avait amené Guy Christian Mavioga a tiré la sonnette d’alarme sur les difficultés actuelles, la dixième année (10e) correspond pour lui à un retour à l’équilibre, à l’unicité entre deux être qui se repoussent et donc à la réconciliation entre deux pans de notre société. Toute chose qui lui permet de rappeler aux uns et aux autres que l’exercice du pouvoir doit se faire à l’avantage de tous, et non pas seulement pour un groupuscule de personnes. Le leader du BDC veut combattre la haine des uns envers les autres, pour favoriser ce dialogue inter-gabonais, qui permettrait d’asseoir les conditions d’un climat apaisé dans le pays.

On le sait que le meilleur ami est toujours celui qui vous dit ce que les autres ne peuvent vous dire. Et, à ce niveau, autant de personnalités politiques dans notre pays ont besoin de voir les choses comme l’indique le BDC. C’est même une condition sine qua non si l’on veut procéder à la renaissance du fameux « Dialogue-Tolérance-Paix ».

                                                                      Par Alain Mbinah