[Gabon] Politique : Maganga Moussavou, un homme d’Etat complet au service du Gabon.

 [Gabon] Politique : Maganga Moussavou, un homme d’Etat complet au service du Gabon.
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Son parti (le Parti Social Démocrate) a su résister au temps. S’en est devenu une force vive de la nation, avec plus de 53 élus répartis entre parlements, Sénat et Conseils Départementaux. Comme il l’a été pour son parti, Maganga Moussavou est aussi devenu au fil des périodes, un grand homme d’Etat en occupant plusieurs fois la fonction de ministre dans les différents gouvernements de la République. Nommé Vice-président de la République, il s’illustre par son engagement au côté du Chef de l’Etat et sa capacité à préserver la Première Institution du pays face aux machinations politiques des jeunes loups. Il en paiera le prix au grand dam des Gabonais.

Depuis la diffusion de l’interview du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba parue dans le dernier Jeune Afrique, on a l’impression qu’une véritable course contre la montre est engagée par les vieux briscards du monde politique gabonais.


À l’initiative de la Paix des Braves portée par Guy Christian Mavioga du Bloc Démocratique Chrétien et soutenu de près par Louis Gaston Mayila et bien d’autres situationnistes, on a assisté à la sortie médiatique de Jean Francois Ntoutoum EMANE et surtout au retour tonitruant de René NDEMEZO OBiang au sein du PDG. Tout ceci rime à quoi ?

Dans tous les cas, on ne peut plus occulter le fait que l’interview du Chef de l’Etat soit aujourd’hui perçue comme un réveil à toutes ces velléités politiques. Pourtant, pour bien des raisons, ils ne sont pas plusieurs à démontrer le profil idéalement recherché pour assumer la fonction de Vice-président de la république.

Pour beaucoup, ils se sont compromis dans la mauvaise gestion de la chose publique, quand d’autres ont fait montre de trahison à l’égard du Chef de l’Etat en allant gonfler les rangs de l’opposition au moment où il avait le plus besoin de leur soutien. Et que dire de celui qui a dit un jour, que le PDG était une idéologie en fin de cycle ? Pourtant, on parle aujourd’hui d’un parti plus structuré que jamais grâce à sa politique de régénération et de revitalisation. Alors qui de tout ce beau monde, peut-être le meilleur second du Chef de l’Etat ?

A tout point de vue, ce que l’on sait en tant que gabonais c’est que le dernier à occuper ce poste en l’occurrence Pierre Claver Maganga Moussavou, incarnait la posture d’un grand homme d’Etat dont la dualité avec le Chef était bien appréciée hors de nos frontières en raison de l’expérience politique de l’ancien VPR, lui qui a été pendant longtemps et plusieurs fois ministres de Feu Omar Bongo Ondimba, le vieux sage gabonais qui a bien voulu l’élever un jour au rang de « Grand Officier du Mérite gabonais ».

Sous Omar Bongo Ondimba, Maganga  Moussavou a été plusieurs fois ministre dont. ministre d’Etat. Homme de droiture et rigoureux, il a très souvent démissionné pour contester certaines décisions impopulaires d’hier. Son charisme politique lui a fallu d’être une figure incontournable de tous les dialogues politiques, qui se sont tenus pour le redressement du pays.


C’est à lui que l’on doit l’idée de la mise en place du Conseil National de la Démocratie (CND) lors des Accords de Paris. Aujourd’hui, son parti politique « le Parti Social Démocrate  (PSD) », s’est avéré omniprésent sur le paysage politique du pays malgré l’absence de subvention en faveur des partis politiques.

On parle à ce jour d’un parti qui fait montre d’une honorable représentativité sur l’ensemble du territoire, avec près de 53 représentants répartis entre le Parlement, le Sénat et les Assemblées Départementales.

Le PSD est à l’image de son président, un parti crédible sur l’échiquier politique national et l’annonce récente par Pierre Claver Maganga Moussavou de la nécessaire mise en place d’un système informatisé de gestion des résultats électoraux, montre bien l’ancrage de ce parti et de son président à la stabilité du Gabon.

Cela dit, on n’aurait pu se douter de l’orgueil de l’homme. Mais son passage récent au poste de Vice-président a démontré que Maganga Moussavou pouvait être un bon relais du Chef de l’Etat et surtout qu’il pouvait si bien protéger la Première Institution du pays en faisant preuve de loyauté là où nombreux de ses semblables auront usé de malice pour s’accaparer du pouvoir.

D’ailleurs, cette posture pour la défense de la stabilité des institutions après la maladie du Chef de l’Etat, lui a valu d’être cité dans une sordide affaire d’Etat « le Kévazingogate » et qui n’était ni plus ni moins qu’une machination politique visant à porter les responsables de l’AJEV à la tête du pays. Eux que tout le monde ou presque avait donné quitus à une tournée républicaine, qui n’était en réalité que la première étape de ce que l’on a appelé : le grand complot. Maganga Moussavou étant alors, le seul obstacle à la concrétisation de ce dessein honteux.

C’est dire qu’aujourd’hui, pris sous tous les angles de la vie politique du pays, Maganga Moussavou apparaît de loin comme celui qui peut encore incarner au mieux le poste de Vice-président. Le Chef de l’Etat et la nation toute entière ont besoin que cette fonction soit remplie par un grand homme d’Etat dont le passé ne souffre d’aucune contestation.

Mais Maganga Moussavou est-il encore disposé à occuper une telle fonction, après avoir subi toutes les humiliations qu’il a connues au lendemain de sa destitution du poste de VPR ?

Alain Michel

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