[Gabon] Politique : quand la Coalition critique le Sommet des Chefs d’État
La porte-parole du président de la Coalition pour la Nouvelle République, Yémbi-Yémbi Armelle était face à la presse ce vendredi 20 décembre 2019, pour faire une lecture du climat dans lequel s’est organisé la 9e Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC. Pour la CNR, cet événement n’a pas constitué une tribune promotionnelle du Chef de l’État pour son retour sur la scène internationale. Mais au contraire!
La Coalition pour la Nouvelle République indique par la voix de sa Porte-Parole Yémbi-Yémbi Armelle, que cette importante rencontre a fait ressortir plusieurs points majeurs qu’il faille décortiquer aux yeux du grand public.
D’abord, cette coalition, dirigée par Jean Ping, considère que les différents Chefs d’État et de Gouvernements arrivés à Libreville dans le cadre de cette Conférence, ont été reçus dans un climat de morosité. Estimant qu’il s’agit toujours du malaise né des élections présidentielles de 2016 dont le résultat final avait fait école auprès de certains Chefs d’État de la sous-région, qui avaient à cette époque boudé le pouvoir en place au Gabon.
À ce climat morose, la Coalition pour la Nouvelle République pense que l’absence notable de représentation au plus haut niveau des États participants soit quatre présidents seulement sur onze attendus, témoigne du faible poids diplomatique actuel d’Ali Bongo Ondimba.
Mieux, la Coalition se permet de faire remarquer qu’aucun Chef d’État des pays frontaliers au Gabon, n’est arrivé à Libreville à l’occasion de ce 9e Sommet des Chefs d’État des pays de la CEEAC.
Finalement, Yémbi-Yémbi Armelle dira « ce sommet renforce davantage la conviction des Gabonais de l’incapacité de M. Ali Bongo à diriger le Gabon depuis qu’il a été victime d’un Accident Cérébral le 24 octobre 2018.»
Ce doute sur l’incapacité du Chef de l’État à diriger, s’étend aussi à sa signature qui ne correspond plus à celle qu’il apposait par le passé. La Coalition poussant son doute, jusqu’à imaginer qu’il y a une personne qui contrefait actuellement les documents à la tête de l’État. Elle parle de “multiplication d’actes d’imposture au sommet de l’État”. Toute chose selon elle qui plonge les institutions gabonaises dans un discrédit total.
Alain Michel Mbinah