[Gabon] Portrait de Manager : Christian Magni  dévoile sa voilure pour la Setrag.

 [Gabon] Portrait de Manager : Christian Magni  dévoile sa voilure pour la Setrag.
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Nommé le 20 octobre dernier Directeur Général de la Setrag, Christian Magni est un pur produit de la Comilog où il a occupé plusieurs fonctions de directeur. Le domaine technique est celui qui semble le coller le plus à la peau, et c’est aussi à ce niveau que la Setrag aura plus besoin de lui pour parer au spectre des accidents. Il n’est pas étonnant que l’une des missions centrales de Christian Magni à la tête de la Setrag concerne le renouvellement des voies, afin d’impacter sur le volet sécuritaire de l’entreprise. Néanmoins, on peut encore se demander en dépit d’une crise sanitaire contraignante, comment va se comporter le CA de cette entreprise dont le nouveau directeur affiche clairement sa disponibilité à poursuivre les efforts déjà mis en œuvre.

Après 15 années passées à Comilog dans plusieurs Postes de responsabilité dont respectivement ingénieur d’études au département maintenance engins miniers, chef de section entretien engins miniers, chef d’atelier mécanique engins miniers, chef de groupe méthodes maintenance engins et usines, chef de département maintenance engin et enfin de directeur de l’entretien voie, puis directeur général adjoint de la Setrag, Christian Magni est devenu depuis le 20 octobre 2020 son nouveau Directeur Général.

Il connaît bien la maison Setrag et ses difficultés, à suffisance qu’il a récemment indiqué dans les colonnes du journal l’Union, que sa première mission viserait l’amélioration du niveau global de sécurité afin de juguler sur les nombreux accidents enregistrés ces dernières années.

Comme deuxième mission prioritaire, le nouveau directeur général de la Setrag  veut s’attaquer au renforcement de la performance de l’entreprise ; avec la mise en œuvre du programme de remise à niveau des infrastructures  (réhabilitation de la voie, développement des équipements de communication, toutes les autres infrastructures d’exploitation et de formation du personnel).

Ce qui lui ouvrira de facto à sa troisième mission, consistant à redonner à l’entreprise son meilleur niveau de compétitivité. Mais nul doute qu’il se montrera d’abord très engagé sur le volet sécuritaire où la lutte contre le vieillissement de la voie semble retenir son attention avec acuité. Pour être d’abord un technicien chevronné de cette entreprise, Chritian Magni sait comme personne d’autre que les enjeux se joueront davantage à ce niveau. 

Surtout qu’on parle du remplacement des rails de 50kg/m par des rails de 60Kgm, lesquels sont mieux adaptés au tonnage par essieu transporté sur la ligne du chemin de fer. À noter que ceci impliquera également en parallèle, le traitement des zones instables historiques.

D’ailleurs, IoL faut dire que ce programme de renouvellement des voies et d’amélioration du volet sécuritaire de l’entreprise, fait l’objet d’un important investissement collégialement financé par les autorités gabonaises et le groupe Eramet à travers ses deux filiales gabonaises. 

Respectivement, on parle d’une contribution à hauteur de 61 milliards de la partie gabonaise et de 146 milliards pour la part de Setrag via un prêt auprès de SFI/PROPARCO et des fonds propres pour le renouvellement de 648 km de voie par des traverses en béton.

L’actuel Directeur Général de Setrag, précise toutefois que ce financement s’étend également à la modernisation des équipements d’exploitation, à la formation du personnel et à l’acquisition du matériel roulant. Pour ce qui est des travaux de voie, Christian Magni affirme que 135 km ont déjà été renouvelés en traverses béton, soit dans les cantons  Lopé, OffouéBoouéIvindo, Mouyabi  avant d’indiquer « actuellement nous travaillons dans le canton Abanga. Ndjolé qui présentait le plus de risques compte tenu de la présence des zones instables identifiées depuis la construction ». Et de poursuivre « après 2 ans de travaux, le programme se poursuit malgré les contraintes opérationnelles et administratives. Un point régulier est fait aux autorités via des réunions au comité de suivi ce qui nous permet de solliciter leur appui quand cela s’avère nécessaire ».

C’est dire que contrairement à ce que peut penser le grand public gabonais, la Setrag n’est pas si éloignée de ses objectifs fixés par la réforme de 2015. Mieux, l’entreprise est parvenue à son équilibre financier en 2017. Aussi, voulant se prononcer sur le bilan de  Setrag en 2020, son actuel directeur général indique que malgré les contraintes liées à la pandémie de la Covid-19, les résultats financiers de l’entreprise seront proches des prévisions annoncées en début d’année et devraient permettre la poursuite du programme d’investissement.

 Alain Michel Mbinah

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