En panne de développement socio-économique, les élus du Département de Lékoko (Bakoumba) ont diligenté une enquête qui a été dévoilée ce samedi 26 octobre 2019 à la Chambre de Commerce de Libreville, avec en prime la déclinaison de plusieurs pistes pour la reprise en main de l’économie locale via la promotion des activités génératrices de revenus (AGR) à côté desquelles s’y ajoute la mise à niveau structurelle de ladite localité.

Le diagnostic présenté sur la situation socio-économique du Département de Lékoko (bakoumba), fait montre de plusieurs carences structurelles qui ont été élaguées dans le cadre d’une enquête convoquée par les élus de ce département avec le soutien de la TASK-FORCE.

Aussi, parmi les maux qui minent le bon développement de Bakoumba, il y a d’abord le chômage qui touche près de 63 % de la population dans cette localité. L’enquête menée sur la base d’un questionnaire auprès de 163 ménages dans cette région du Gabon, a également démontré qu’il y a une nécessité urgente de moderniser le réseau d’eau et d’électricité lesquels se trouvent encore sous la responsabilité de la COMILOG.

Il se pose pour ces deux domaines clé du service public, un manque de régularité dans leur distribution. Toute chose qui met en relief le problème de la qualité de l’eau notamment avec comme risque le développement de certaines maladies.

L’autre point noir en terme de développement à Bakoumba, se nomme enseignement, domaine où le seul collège ne peut proposer qu’un premier cycle. Pour les élus de ce département, avec à leur tête l’honorable Mesmin  Ngabikoumo YADA et le vénérable Pierre Alban OBANDJI, l’idéal serait que ce collège se transforme en lycée avec notamment une affectation des enseignants qui sont actuellement en manque.

Dans l’agriculture, le faible niveau de production n’augure pas non plus des lendemains meilleurs. Et il serait question pour les ressortissants de Bakoumba de développer des coopératives agricoles. Quoi que dans ce domaine, certains observateurs font remarquer que le manque de solidarité entre les filles et les fils du département de Lékoko peut constituer un handicap dans ce sens.

Économiquement, le Département de Lékoko est une localité minière, mais qui reste prédominer par des activités artisanales donc sans valeur ajoutée à l’économie locale. Selon cette réalité, les élus plaident pour une formation de la main d’œuvre locale dans ce domaine afin de la professionnaliser dans les métiers miniers et donc mieux valoriser le potentiel minier et impacté significativement sur le développement humain de la région.

Sur ce volet économique, la situation d’abandon actuelle de ce qui passe pour être la seule entreprise dans le coin à savoir la SONEPAL, a fait couler beaucoup d’ancres. Et pour beaucoup, le souhait serait de relancer l’activité de cette entreprise de pisciculture avec l’aide de la COMILOG tout en externalisant une partie de son activité notamment la production des intrants, chose qui permettrait de créer un tissu économique à partir de cette activité de la SONEPAL.

Mais cela ne pourra se faire qu’avec le parachèvement du principal axe routier menant à Moanda. La restructuration du centre de santé dans cette localité est aussi de mise. Les participants se proposent d’élaborer au sortir de cette réflexion un mémorandum qui sera présenté aux plus hautes autorités du pays.