[Gabon] Santé : Ascorime, tout un engagement en faveur d’une santé pour tous

Une année vient de s’écouler, et bien des secteurs en ont profité pour faire leur bilan. Dans le secteur médical, les regrets demeurent mêmes pour Ascorime, une association qui doit continuer à se déployer pour faciliter l’évacuation urgente d’un malade vers l’étranger. Aminata Ondo, qui préside cette association, jette un regard très controversé sur certaines pratiques en milieu hospitalier. Autopsie d’un secteur de santé en mal de rigueur.
L’Association contre le risque médical (Ascorime) n’a pas eu de répit depuis sa création. Elle qui s’est donnée pour mission de lutter efficacement contre les risques et négligences en milieu hospitalier. Et depuis, les années qui passent n’ont pas eu l’air d’avoir changé grande chose. Aminata Ondo, parle même de l’existence d’un sentiment de charlatanisme qui continue d’envoûter le secteur.
Amina Ondo cite en exemple les quotes-parts dans les pharmacies, mais encore et surtout, elle met à nue sans preuve à l’appui, la difficulté de la CNAMGS à prendre en charge certaines évacuations des malades graves vers l’étranger.
« Tout récemment une dame évacuée tardivement d’Oyem vers Libreville pour avoir une meilleure prise en charge, en est morte un jour après son arrivée », a regretté Aminata Ondo, très remontée contre la nonchalance du personnel médical dans les hôpitaux.
Et là, elle explose « ce n’est pas ce que le souhaite le Chef de l’Etat pour son peuple ». Elle prône à l’avenir des sanctions afin de permettre à la tutelle de reprendre la main.
Le jeudi 28 janvier, dernier en matinée, elle se retrouvait une fois de plus à l’Inspection Générale de la santé, pour tenter d’obtenir désespérément un certificat médical devant permettre l’évacuation d’un malade grave vers la Tunisie.
Des faits comme ceux-ci, sont des réalités quotidiennes pour Ascorime qui ne ménage aucun effort à travers sa présidente pour sauver à chaque fois, des vies au nom de la politique sociale du Chef de l’État gabonais.
Elle ne manque pas non plus, de s’insurger contre le détournement du matériel médical des CHU vers des cliniques privées. Et ce, sans aucun inventaire en interne qui puisse condamner pareil agissement au détriment du plus grand nombre.
Alain Michel Mbinah