Entre le 23 janvier et le vendredi 12 février 2021, la situation épidémiologique du Gabon a explosé avec un nombre très élevé des contaminations qui ont engendré en 10 jours près de 1424 cas. Les statistiques de ce mois de janvier inquiètent particulièrement le gouvernement dirigé par Raponda Ossouka, qui a décidé de durcir le ton avec un couvre-feu qui a été ramené de 18 h à 05 h et une durée de validité du test de plus en plus réduite entre deux voyages.

Mieux que les autres pays de la sous-région, le Gabon réalise environ 60 000 tests par mois. Un tel baromètre permet aux autorités sanitaires du pays de bien encadrer l’évolution de la pandémie du Covid-19. Il ressort, selon les chiffres divulgués par le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang, que la situation épidémiologique au Gabon a explosé depuis décembre dernier où le pays est passé de 357 à 1424 nouveaux cas au 10 février 2021.

L’augmentation du taux de positivité du pays pointe à l’avenir autour de 4,63 %. Les provinces les plus touchées seraient l’Estuaire et l’Ogooué Maritime bien que la tendance haussière de la pandémie serait un peu à l’identique dans le reste des provinces.

Le gouvernement dirigé par Raponda Ossouka ne s’en cache pas, la situation est préoccupante et sur les hautes instructions du Chef de l’Etat, le Chef du gouvernement et son équipe ont décidé de prendre leurs responsabilités afin de prévenir et corser la protection des populations qui, il faut le dire, font montre d’un laisser-aller ostentatoire. On parle même d’un incivisme délibéré, puisque la Covid-19 est une réalité au Gabon. Les populations ont de quoi prendre conscience, dès lors que même l’hôpital de campagne d’Angondjé affiche désormais plein avec des graves cas de complication au niveau respiratoire.

Cette pandémie est redoutablement mortelle notamment dans le cadre de sa deuxième vague, qui se trouve pondérer avec les différentes mutations de la maladie détectées en Angleterre, en Afrique et au Brésil. C’est dire que pour le Gabon la situation est véritablement inquiétante, en raison d’une population qui demeure très faible en comparaison avec les autres pays, où la pandémie de la Covid-19 fait des ravages. « Un Gabonais mort, est un mort de trop », a indiqué Raponda Ossouka, Chef de file du gouvernement gabonais qui a engagé hier le pays dans un renforcement du dispositif sanitaire secteur par secteur, à la faveur d’une conférence de presse.

Le couvre-feu passe ainsi de 18 heures à 05 heures, quand la durée de validation du test pour les besoins de voyage passe de 5 jours à 3 jours pour l’étranger. Et de 14 jours à 7 jours, pour l’intérieur du pays. D’un autre côté, les tests antigéniques sont à l’avenir obligatoires et l’on devrait aussi assister à une interdiction des visites dans les hôpitaux.

Mais nul doute, que la grande mesure de ce nouveau redéploiement du dispositif sanitaire de lutte contre la propagation de la Covid-19, c’est le retour à un confinement du Grand Libreville en raison de son taux exponentiel des contaminations. La tranche d’âge la plus touchée est celle qui est comprise entre 48 ans et 57 ans, et concernerait la population active. Il y a donc de quoi s’inquiéter.

                                                                        La rédaction