Ayant reçu les notes d’expulsion de la vallée Sainte-Marie, les familles demandent à l’archidiocèse de Libreville de les accompagner dans le processus de relogement.

Menacées d’expulsion depuis quelques jours de la vallée Sainte-Marie à Libreville, les familles qui occupaient cet espace disent ne pas faire le bras de faire avec l’archidiocèse de la capitale propriétaire du domaine qu’elles occupent. Elles veulent seulement un accompagnement des responsables de l’Église catholique pour les aider à être relogées comme le fait souvent l’État lorsqu’il procède au déguerpissement des populations à un endroit donné « ce que nous voulons après tant d’années passées sur ces lieux c’est que s’ils ne veulent plus de nous qu’ils nous fassent comme l’État le ferait », a déclaré l’une des habitantes de la zone.

La pilule est d’autant plus difficile à avaler pour certaines de ses familles qu’elles risquent de se retrouver à la belle étoile d’ici deux mois.

L’autorisation d’occuper la zone leur avait été donnée par monseigneur Anguillet dans les 70, mais la parcelle reste la propriété de l’archidiocèse de Libreville qui justifie cette décision par le fait qu’elle peut aliéner son bien.

Selon l’Abbé Serge Mabikassa coordinateur des médias catholiques, la vallée Sainte-Marie est une propriété de l’Église catholique et elle en détient le titre foncier. À cause de l’insécurité qui prévaut actuellement à ladite vallée, l’archidiocèse de Libreville a dû prendre cette décision. Une religieuse qui s’occupait des personnes âgées à la fraternité Saint-Jean a d’ailleurs été assassinée il y a un an par un jeune du quartier. Il ajoute que le dispensaire de la vallée est vandalisé chaque fois qu’il y a une grande pluie faisant de cet environnement un lieu de grand banditisme.

A.O