[Gabon] Sociét : le directoire de la COSYGA en conclave avec un consultant du BIT

Avec près de 22 fédérations et plus de 94 syndicats affiliés à ce jour, la COSYGA n’a cessé de s’agrandir depuis l’avènement du nouveau bureau dirigé par Philip Djoula, qui a clairement affiché sa volonté de faire progresser la centrale en recevant en séance de travail ce mardi 02 mars 2021, un des consultants du Bureau International du Travail (BIT) pour le Gabon.
Au menu des échanges, il s’agissait pour Germain Moussavou DITSIBA, consultant national du BIT pour le Gabon, de dresser un diagnostic de l’environnement syndical au Gabon en passant au peigne fin l’organisation de la première centrale syndicale du pays, la COSYGA.
Entamant son analyse microscopique par les statuts de la confédération, le consultant national du BIT a noté de prime à bord que la COSYGA était en phase avec son temps, mais qu’il lui fallait améliorer la codification de son travail en sachant dénombrer tous les syndicats qui sont ou qui pourraient rentrer dans son giron confédéral.
« Ce travail, nous l’avons déjà réalisé, mais nous devons l’actualiser par rapport aux nouvelles adhésions enregistrées récemment par la Confédération Syndicale Gabonaise », a précisé le Secrétaire Général de la COSYGA, Philip Djoula, lequel a justement inscrit son mandat dans une politique de ratissage du terrain. En témoigne un récent voyage dans le Haut-Ogooué qui a permis à la COSYGA d’engranger de nouvelles adhésions.
Il n’en demeure pas moins que pour Germain Moussavou DITSIBA, consultant national du BIT pour le Gabon, l’actualisation régulière de la base de données de la COSYGA, permettrait à la confédération de mieux maîtriser son taux de couverture sur l’ensemble du territoire, puisque la représentativité de la COSYGA touche actuellement les 9 provinces du Gabon. Pourtant, ironie du sort, la centrale vit des moments difficiles imputables au non-versement de la subvention de l’Etat depuis 2019.
Une situation qui n’a pas été facilitée par l’environnement actuel « le contexte économique et pandémique ont contribué à limiter les ressources des entreprises et par ricochet, celles des travailleurs qui ont de plus en plus du mal à honorer à leurs cotisations », a expliqué Moussavou Mombo Paul, Secrétaire Général Adjoint de la COSYGA.
La COSYGA dont le nouveau management veut révolutionner son organisation, est pour ainsi pénaliser par une limitation des moyens de sa politique. Aussi se demande-t-on encore dans les rangs de la confédération à quand la subvention ?
De son côté, le consultant national du BIT a corroboré le faible taux de mobilisation des syndicats affiliés sur la base des chiffres présentés à sa gouverne, tout en espérant que la COSYGA parviendra sous peu à stabiliser sa situation financière en vue d’impacter positivement sur son organisation qui fait davantage la part belle aux séminaires de formation dédiés aux délégués du personnel afin de réduire les conflits en milieu d’entreprise.
D’ailleurs, cette visée rejoint celle du Bureau International du Travail (BIT) dont le consultant affirme « depuis plus d’un mois, les différentes consultations que nous menons au Gabon vont nous permettre de dresser un état des lieux de la vie syndicale dans le pays, puis nous allons élaborer une cartographie du syndicalisme », a confié Germain Moussavou DITSIBA.
Cet accompagnement du BIT devrait aussi se traduire, avec la mise en place des cadres du dialogue tripartites, en vue d’une stabilisation de la paix sociale au Gabon à la demande du gouvernement, a-t-on pu s’enquérir auprès des participants à cette rencontre entre la COSYGA et le BIT.
À l’arrivée, la confédération prend note des remarques constructives formulées à son intention par le BIT, et promet de les intégrer dans le déroulement bon train de sa politique syndicale qui n’est finalement pas très loin de celle voulue par le Bureau International du Travail. (nous y reviendrons.).
Alain Mbinah
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Mes félicitations