[Gabon] Société/COSYGA : double événement autour de la sécurité santé au travail.

Ce 28 avril 2021, la Confédération Syndicale Gabonaise (COSYGA) était au centre d’une double célébration portant sur la journée mondiale de la sécurité santé au travail et la journée africaine de prévention de la sécurité professionnelle. De la manifestation de ces deux discours quasi-similaires, on retiendra une même préoccupation consistant à investir dans les systèmes de sécurité au travail afin de réduire les accidents en milieu d’entreprise.
Selon le Secrétaire Général Adjoint de la COSYGA, Paul Moussavou Momba « les bonnes conditions de travail doivent précéder la qualité de travail pour que la nation toute entière en soit gagnante ». C’est pour dire qu’à l’instar des autres pays du monde, notre pays le Gabon à célébrer ce 28 avril 2021, en partenariat entre la COSYGA et la CNSS, la journée mondiale de la sécurité santé au travail qui était couplée à la journée africaine de prévention de la sécurité professionnelle pour des raisons de similitude quant aux objectifs escomptés.
Pour Jean Hilaire Toulakossi, Directeur de la Prévention des Risques Professionnels à la CNSS, « les accidents de travail coûtent chaque année à l’état gabonais des milliards et cette situation s’est renforcée avec la Covid-19 qui nous amène à nous adapter, à être plus résilient », a-t-il indiqué en sa qualité expert et séminariste pour la COSYGA à l’occasion de ces deux journées couplées.
Toutefois, prévient-il « le document cadre de politique nationale en sécurité au travail mérite d’être revisité », car trop d’entreprises au Gabon ne se sentent pas encore contraintes d’informer, former et sensibiliser tels que prévus par le code de sécurité sociale en son article 73.
Sur 926 entreprises sensibilisées dont 250 à l’intérieur du pays et 676 dans l’Estuaire, seules 22 entreprises ont véritablement un système santé sécurité au travail. C’est peu, il y a donc une urgence que de voir les entreprises gabonaises investir massivement dans des systèmes de sécurité et santé au travail pour une plus grande résilience à l’instar de la CNSS qui a par exemple mis en place un comité COVID-19, pour s’adapter à la pandémie avec notamment un aménagement de l’horaire de travail qui passe ainsi de 7 h 30 à 14 h et le fonctionnement de cette entreprise en turn-over.
Et selon Jean Hilaire Toulakossi, il même question aujourd’hui pour le monde du travail gabonais « d’apprendre à vivre avec la COVID-19 tout en renforçant nos systèmes de sécurité santé au travail », a-t-il conclu.
Alain Mbinah