[Gabon] Société/COSYGA : Un 1er mai pour dire « Non » au prétexte de la Covid-19.

Depuis plusieurs mois, le monde du travail est confiné à des restrictions qui accablent la productivité des entreprises. Entretemps, le dialogue social a affiché une langue de bois qui profite aux employeurs avec la complicité du patronat ayant pour corollaire direct la menace sur l’emploi. La COSYGA s’est saisie du 1er mai pour remettre les pendules à l’heure y compris sur son devenir dont la légitimité vit une confusion au grand désarroi des travailleurs.
La célébration de la fête du travail en ce 1er mai 2021 affichait des allures de revendications, tant le monde du travail au Gabon est confronté comme partout ailleurs dans le monde, à la menace de la Covid-19.
On parle en effet, d’une pandémie dont les répercussions sur l’appareil productif des entreprises a été sans équivoque et méritait à l’opposé de véritables mesures d’accompagnement qui ont malheureusement fait défaut. Et cela, la COSYGA en est consciente d’autant puisque du côté des gouvernants, il s’est développé une faisabilité à vouloir tout mettre sur le dos de la crise sanitaire. Le gouvernement a jugé bon de faire dans la langue de bois, délaissant parfois certains de ses engagements avec les masses travailleuses. C’est le cas du dialogue social qui s’est trouvé à son point mort, et qui mérite une redynamisation au moment où de nombreuses entreprises ont opté pour la précarisation de l’emploi afin de sauver, bon gré malgré leur chiffre d’affaires.
D’où toute l’importance du thème affiché par la COSYGA à l’occasion de ce 1er mai 2021 « La Covid-19 ne doit pas être un prétexte pour faiblir le dialogue social, gage de stabilité et de préservation d’emploi ». La COSYGA fait donc le bilan, d’une divergence d’intérêt entre le patronat et les travailleurs pendant toute cette période Covid.
L’occasion pour le représentant des travailleurs d’évoquer « le martyr de tous ceux qui sont morts pour la liberté syndicale », a décrié Dénis ONDO avant d’ajouter ” la COSYGA ne doit plus être une force de contestation, mais un outil d’accompagnement des travailleurs “. Ce à quoi s’est employé de faire au cours de ces derniers moi le bureau de la COSYGA sous la houlette de son Secrétaire Général, Philip Djoula, lequel était absent au moment de cette célébration en raison d’une mission à l’étranger et dignement représenté par son Secrétaire Général Adjoint, Paul Moussavou Mombo qui n’est pas allé par le dos de la cuillère « face aux agissements du gouvernement et du patronat, le sort du travailleur gabonais et l’amélioration de ses conditions de travail sont menacés », a-t-il indiqué avant d’ajouter « il y a commémoration de cette fête du travail, parce que des personnes se sont engagées mains nues au combat contre l’oppresseur ».
Et c’est tout bonnement qu’il s’est accordé une pensée profonde pour tous les travailleurs qui ont participé au péril de leur vie à l’exploitation pétrolière au Gabon, quand les pétrodollars deviennent par contre, une source d’aggravation de la cassure sociale et de division. À titre d’exemple, comment peut-on tolérer l’existence de deux COSYGA dans un pays qui se respecte ?
L’occasion pour les parties prenantes au mini défilé qui se déroulait en face du siège de la COSYGA de dire d’une même voix « Non à deux COSYGA. Oui à la COSYGA dirigée par Philip Djoula ».
Alain Michel Mbinah