Ce samedi 30 janvier 2021 avait des allures de fête à la Cosyga, où les syndicats fédérés se sont donné rendez-vous pour une session de formation visant le respect des droits, afin d’éviter les conflits non maîtrisés. Puis, s’en est suivi la cérémonie de présentation de vœux à Philip Djoula, l’imperturbable Secrétaire Général de la Cosyga.

L’environnement du travail au Gabon, reste dominer par des grèves tous azimuts qui mettent parfois en péril la survie des entreprises. La suite, on la connaît : mise à pied, licenciement, et chômage technique, sont autant de réponses que brandissent souvent les employeurs pour y faire face.

En bon manager, Philip Djoula, Secrétaire Général statutairement reconnu par ses pairs pour présider aux destinées de la Cosyga, s’en est saisi de cette situation et en a convoqué tout un séminaire visant à prévenir les conflits entre les employeurs et les travailleurs gabonais. Car dit-il « La Confédération syndicale gabonaise, est un creuset du débat contradictoire pour la défense des intérêts des travailleurs gabonais ».

Et n’en déplaise aux agitateurs qui veulent perturber cette quiétude affichée au sein de la Cosyga, la Confédération syndicale gabonaise, premier partenaire social du gouvernement gabonais pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des employés, y travaille avec intelligence et rationnement pour ramener les rapports employeurs-employés à leur beau-fixe.

Pour la session de formation du jour, c’est un brillant consultant international en personne de Soulé, dont est revenue la lourde charge d’éclairer l’ensemble des délégués du personnel sur les enjeux d’une grève. Surtout dans un pays comme le Gabon qui pratique encore de l’autocensure dans le monde du travail.

Et pour cause, « la grève a des conséquences qui font toujours réagir les employeurs », a prévenu le séminariste Soulé, très au parfum des dispositions du code du travail au niveau international. Toute chose qui fait dire à Philip Djoula qu’un délégué du personnel doit être procédurier, car il doit apprendre à organiser sa grève en prenant en compte ce qui se passe avant, pendant et après. Mais Soulé prévient « une grève pour qu’elle atteigne ses objectifs, il faut que les travailleurs soient unis ». Ce qui n’est pas toujours le cas au Gabon, quand on sait les divisions souvent orchestrées par la puissance financière des employeurs. On aura compris autour de ce séminaire de formation diligenté par la Cosyga, que le plus difficile dans une grève, c’est sa préparation.

Puis est intervenu le moment festif de cette journée avec la présentation des vœux à Philip Djoula, secrétaire Général de la Cosyga, qui s’est toujours voulu discret mais efficace dans la conduite des idéaux des travailleurs gabonais. Les présidents des syndicats affiliés, se sont succédé pour lui souhaiter une bonne continuité à la tête de la Cosyga, une Confédération qui se porte pour le mieux depuis le départ des fauteurs de troubles parmi lesquels la justice a commencé à sanctionner. Place donc à l’ordre établi au sein de la Cosyga et non à l’anarchie pour une plus grande dignité des travailleurs gabonais.
                                                                      Alain Mbinah