En dépit de la crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19, l’ensemble des secteurs de notre économie se trouve touché. Les restrictions prises dans le cadre des mesures d’urgence, n’ont pas non plus épargné le monde du travail où l’on enregistre une nouvelle tranche horaire qui n’arrange pas le bon déroulement des choses notamment dans le domaine du transport des marchandises.

La célébration de la journée mondiale de la femme, s’observera cette année sans trop de fastes en raison des restrictions liées à la pandémie de la Covid-19. Il faut même dire que cette pandémie de dimension mondiale, a limité les perspectives de développement de certains secteurs à l’instar de celui des transports au Gabon. 

Et pour cause, la nouvelle tranche horaire de travail prise dans le cadre des mesures de restriction et comprise entre 7 h et 15 h 30, a bouleversé les mœurs de travail dans le transport des marchandises. « La réduction du temps de travail a contribué à réduire significativement les opérations douanières journalières, et de la sorte les fournisseurs n’ont plus la possibilité de disposer à temps de leurs marchandises », a expliqué Estelle Blanche Lépanda, Présidente des femmes de l’ITF, c’est-à-dire, la fédération internationale des ouvriers du transport.

Par ailleurs, le point de vue de cette brillante femme cadre dans les transports et membre VIP de la COSTGA au niveau du Gabon, a permis également de comprendre que le mauvais état des routes ne permettait pas aux chauffeurs de se permettre une course contre la montre, afin de rattraper le temps avant l’entrée en vigueur d’un couvre-feu diarrhéique fixé au Gabon à 18 h tapante.

Du coup, les entreprises ont pour la plus part adopté un management de crise visant à réduire au maximum les coûts. Conséquence : on assiste un peu partout et dans le transport notamment à des congés techniques bon gré-mal gré pour les travailleurs avec toutefois une  impactation plus prononcée sur la gente féminine.

« Vous comprenez qu’au moment où nous célébrons la journée mondiale de la femme, nous aurions pu profiter de cet instant pour concrétiser notre combat sur la parité salariale homme-femme. Mais malheureusement, la manifestation de la Covid-19 n’est pas de nature à favoriser le débat. Déjà que même en entreprise, l’on a opté pour le télétravail afin de réduire les risques. À la distanciation sociale, s’est ajoutée la distanciation du travail », a conclu la présidente des femmes de l’ITF, Estelle Blanche Lépanda.

Il n’en demeure pas moins que les femmes gabonaises à l’instar de la présidente des femmes de l’ITF, gardent espoir qu’il y aura un après Covid-19 qui permettra à celles-ci de reprendre en main leur combat pour un monde du travail plus en accord avec une égalité salariale entre les hommes et les femmes.

                                                                        Alain Mbinah