[Gabon] Société : le calcul des droits s’invite à l’école de la COSYGA.

Le samedi 03 avril 2021, il s’est tenu à la COSYGA une réunion préparatoire à la poursuite du cycle de formation des syndicats affiliés dans le cadre du programme COSYGA sur l’éducation ouvrière.
La date du prochain grand séminaire est d’ores et déjà connue, il ressort que le prochain séminaire sur le calcul des droits est fixé au 17 avril prochain. Et d’ici là, Philip Djoula veut que tous ses collaborateurs soient mobilisés pour que ce soit un grand moment d’échange sur une thématique qui a très souvent fait couler beaucoup de salive.
Le calcul des droits s’est toujours imposé aux travailleurs en fin de contrat ou tout simplement à ceux qui se sont vu limoger arbitrairement par leur employeur. Et nombreux sont ceux qui sont souvent revenus à la COSYGA, en se demandant comment on n’avait fait pour calculer leurs droits. Une pile de dossiers truste les bureaux de la centrale.
Et nous comprenons pourquoi Philip Djoula, en bon leader pour la défense des droits des travailleurs, veut généraliser la connaissance des délégués du personnel et syndicalistes sur cette thématique aussi importante que déterminante dans la vie d’un travailleur : le calcul des droits.
La réunion préparatoire du samedi 03 avril 2021, a permis de mettre en place un comité d’organisation pour ce séminaire qui pointe à l’horizon.
Sur un autre plan, Philip Djoula et ses collaborateurs se sont aussi attaqués à l’épineux dossier des régies financières aujourd’hui en grève. Les collecteurs des ressources de l’Etat, revendiquent le paiement de leurs primes régies autrefois par des arrêtés ministériels. Ce qui fait que ces primes dépendaient par le passé du bon vouloir de chaque responsable sectoriel, c’est-à-dire les ministres de tutelle.
Pourtant on ne pas dire aujourd’hui, un an après la promulgation d’un décret pour encadrer ces primes que la situation ait trouvé une solution définitive et permanente au sein des régies financières qui viennent à nouveau de battre le pavé pour une grève illimitée. Raisons évoquées : le camouflet auguré par l’article 8 dudit décret stipulant que la prime ne peut être payée que si les objectifs sont atteints par l’ensemble des trois régies financières.
Autrement dit, si l’une d’elle n’atteint pas ses objectifs en termes de recouvrement alors que les autres l’auront réalisé, aucune prime ne sera reversée à toutes les régies financières. Cela apparaît comme une mesure discriminatoire aux yeux de la COSYGA, car comment comprendre que le syndicat du pétrole qui a réalisé ses objectifs à hauteur de 107 % ne puisse entrer en possession de sa prime ?
Par ailleurs, l’article 16 de ce décret précise la mise en place d’un comité de suivi chargé d’évaluer le travail réalisé par les régies financières dans ce cadre. Seulement, ce dernier n’est pas encore constitué et sa fonctionnalité tarde à se faire valoir. Alors on se demande par quelle magie les différentes tutelles, ont-elles fait pour en décider ? Autant de questions qui dénotent aujourd’hui l’incapacité du gouvernement à respecter ses engagements.
« Tout le problème réside dans le fait que les régies financières n’avaient pas été associées à la mise en place de cette loi financière chargée d’encadrer leurs primes », a analysé Philip Djoula, Secrétaire Général de la COSYGA.
À l’allure où vont les choses, l’Etat ne peut pas se permettre de se risquer encore comme ça été le cas l’année dernière où il a perdu environ 500 milliards à la suite des six mois de grève des régies financières. La bonne posture de ce gouvernement consisterait à payer sans plus attendre les primes des régies financières, afin de renflouer ses caisses et disposer des moyens nécessaires pour sa politique de relance de l’économie.
Alain Mbinah