Une grève des transporteurs était prévue ce lundi 16 décembre 2019. Mais une rencontre explicative avec le ministre Léon Armel Boumba Balonzi a permis la désamorcer de justesse.

L’état pitoyable de la route sur la nationale 1, fait perdre beaucoup d’argent aux opérateurs dans les transports. Ceux-ci désabusés, avaient à travers leurs syndicats respectifs décrétés une grève pour ce lundi dernier en réaction aux nombreuses pertes à la fois financières et matérielles.

Devant cette détermination affichée des transporteurs, le ministre des transports, Léon Armel Boumba Balonzi, a reçu les syndicalistes dans un dialogue ouvert et participatif qui a notamment permis aux transporteurs poser un maximum de questions. Au total, sept points ont été abordés par le ministre à la demande des partenaires sociaux.

Premièrement, que se passe-t-il sur la nationale 1 ? Réponse du ministre : la nationale a atteint sa fin de vie. Il faut aujourd’hui l’aménager et les travaux en cours devront atteindre leur vitesse de croisière d’ici juillet 2020.

Deuxièmement, comment en est-on arrivé là ? La dégradation rapide de la route nationale 1 a été occasionnée par les poids lourds qui ne respectent pas généralement leur tonnage. Ce qui concourt à exercer une forte pression sur le bitume tout en fragilisant sa portance et d’un autre côté, l’État n’a jamais été sensible à son entretien sans toutefois pouvoir anticiper sur son déclin.

Donc, les responsabilités sont partagées et le ministre Léon Armel Boumba Balonzi a su trouver les mots pour le dire à ses visiteurs.

Selon cet entendement et sur instructions des plus hautes, autorités, le ministre des transports s’apprête à proposer au gouvernement un plan d’action prioritaire tout en étant conscient qu’il lui faudra hiérarchiser les besoins tenant compte de la limitation actuelle des ressources de l’État. Ce que les partenaires sociaux ont su apprécier à sa juste valeur.

Cette même démarche de rénovation sur la nationale 1, va également amener la tutelle à s’intéresser aux voiries urbaines grâce à la réhabilitation des centrales des enrobés autrefois utilisés. Objectif : éviter au ministère des transports de faire appel à des prestataires extérieurs en matière d’entretien en ce sens qu’il disposerait à portée de main la matière première. « Dans ce cadre, nous aurions des critères objectifs qui viseraient d’abord à lutter contre les points noirs », a confié le ministre des transports. Même si la tâche va nécessiter plus d’effort et de financement « on va voir si on peut se faire accompagner par des bailleurs de fonds », a soutenu le ministre Léon Armel Boumba Balonzi, tout en précisant également sa volonté à mettre sur pied une banque de données afin de maîtriser les besoins et les attentes du réseau routier.

C’est dire que la feuille de route du nouveau ministre des transports a été saluée par les partenaires sociaux, qui ont finalement accepté d’ajourner leur grève.

                                                                        Alain Michel Mbinah