Sept mois sont passés et il est déjà question à Monsieur le maire de Libreville Léandre Nzué de dresser un premier bilan à mi-parcours de ses différentes missions dont certaines ont parfois affiché un caractère répressif au point d’entamer la conscience collective. Mais qui mieux que Léandre Nzué pour expliquer le pourquoi des choses.

C’est à la suite d’un déjeuner de presse organisé ce mercredi au restaurant « Bateau Yves », que le premier magistrat de la ville de Libreville, Léandre Nzué a bien voulu s’expliquer sur ses sept premiers mois de gouvernance urbaine. On aura entendu un maire très sûr de l’entame de son action, dont il souhaite surtout continuer sur la même dynamique en dépit des critiques acerbes qui s’élèvent à chacun des passages de ses agents municipaux dans différents quartiers de la capitale.

En effet, les opérations coups de poing menés dans le cadre du recouvrement des taxes de mairie, sont devenues insupportables pour les commerçants de la capitale qui se plaignent de leur régularité et de la manière manu militari avec laquelle celles-ci sont conduites.  « Le Gabon est un pays de droit, on ne peut pas se permettre d’exercer en toute impunité. Il y a des règles qu’il faut respecter notamment celles liées à l’hygiène. Tout commerçant récalcitrant sera toujours interpellé », peut s’en défendre le locataire de l’hôtel de ville qui n’attend d’ailleurs pas céder à la défiance des commerçants qui promettent à travers leurs syndicats, de paralyser la petite distribution (épicerie).

« Il y a des Gabonais qui cherchent du travail, nous allons pourquoi leur financer pour parer à tout dysfonctionnement dans ce domaine.  Mais je puis vous promettre une chose, nous ne céderons pas. C’est aux autres de s’arrimer à nos lois, et le faire ne signifier pas que je suis devenu un xénophobe », a rétorqué le Monsieur le Maire qui répondait à une question sur le sujet.

Et que dire de la gestion des ordures ménagères, domaine où le partenaire direct, la société Averda a cessé toute activité avec en prime des doutes qui s’élèvent ici et là au sein du grand public ?

« La mairie de Libreville lancera un appel d’offre international d’ici le début de l’année. Ce qui se passe, c’est qu’une seule entreprise ne peut pas à elle seule s’occuper de la gestion des ordures de la capitale. Il en faut au moins deux entreprises en charge », a confié le premier magistrat de la ville. Aussi, si on ne peut d’ores et déjà déterminer combien cela va coûter aux contribuables, une chose est certaines la mairie disposera le moment venu des moyens de sa politique puis que le maire affirme que les prévisions de recettes sont atteintes à hauteur de 93 %.

Il restera à Léandre Nzué et ses équipes de solutionner l’épineuse question des marchés improvisés à travers les artères de Libreville, un sujet qui a fait couler beaucoup d’ancres en raison des pertes de marchandises occasionnées par les opérations coup de poing des agents municipaux, qui, il faut le dire, sont souvent exécutées en toute barbarie.  « Beaucoup de marchés ont été construits, mais les commerçants ne souhaitent pas y accéder. Or, ils doivent vendre au marché et tant qu’ils n’iront pas au marché nous allons les pourchasser », a indiqué Monsieur le Maire visiblement déterminé à faire respecter l’ordre public.