[Gabon] Vote des lois au Parlement : le sabotage des élus PDG en 2020

 [Gabon] Vote des lois au Parlement : le sabotage des élus PDG en 2020
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Ultras-majoritaires à l’Assemblée nationale et au Sénat, les élus du Parti démocratique gabonais se seraient illustrés durant cette année 2020 par le vote sans ambages des lois pourtant “controversées”. Tout cela au mépris même du rôle du parlementaire.

Dépénalisation de l’adultère, contraire à la sacralité du mariage, “autorisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe au mépris de la morale africaine en la matière” et des conséquences sociales, adoption d’une Constitution contraire aux vertus démocratiques selon la classe minoritaire de l’opposition à l’Assemblée nationale. En un an, les députés et sénateurs PDG ont tout voté, tout détricoté de ce que la société gabonaise avait comme cadre de référence social. 

Certains se disant même croyants “pratiquants” l’ont fait envers et contre leur éducation, leurs valeurs. Seule la discipline au Parti a guidé leur choix, parfois par peur de sanctions. Comme ce fut le cas avec les députés et sénateurs qui avaient voté contre la dépénalisation de l’homosexualité. Un choix pourtant personnel et par principe qui leur avait valu le passage devant la commission de discipline du PDG, un parti qui semble-t-il se veut pourtant démocratique, mais qui aurait du mal à admettre la démocratie en son sein, avec une discipline tellement rigide qu’elle frise même celle de l’armée. 

Le plus déconcertant dans tout cela s’est que ces élus, au nom d’un respect forcé pour la discipline militaire du parti, se retrouvent privés même de leur rôle de parlementaire qui voudrait qu’ils soient les contrôleurs de l’action publique et non “le béni-oui-oui des lois conçues pour défaire le métabolisme culturel de la société“.

Conséquence, ils votent parfois les yeux fermés, sans aucun amendement des textes qui leur sont imposés par une ombre instigatrice qu’ils n’identifient même pas, conscients du “sal boulot” pour reprendre les termes d’une opposition devenue elle-même aphone au fil du temps. Et c’est à peine qu’on se demande si ces élus le sont encore au nom du peuple qu’ils prétendent représenter au parlement ou de celui du PDG pour lequel ils doivent une fidélité aveugle. 

CNN

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