L’ouverture de l’Atelier de lancement du projet d’Appui au Programme Graine phase 1 (PAPG1) a été acté ce vendredi 04 octobre 2019 en présence de plusieurs membres du gouvernement et du représentant de la Banque Africaine de développement (BAD).

Cet atelier de lancement du projet d’Appui au Programme Graine se justifie par les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du programme Graine notamment en matière de foncier.

Dans ce cadre, le ministère de l’Agriculture travaille sur la base d’une action coordonnée à la mise en place des Zones Agricoles à forte Productivité (ZAP). Ces zones s’appuient sur la loi 36/2018 portant sur la mise en place des zones d’investissement spéciales promulguée en mars 2019. Lesdites zones de forte productivité seront installées à proximité des grands axes routiers, dans les principaux bassins de production avec une spécialisation régionale selon les spéculations.

Pour histoire, le programme Graine constitue une réponse idoine du gouvernement afin de réduire la pauvreté et la dépendance alimentaire du pays dont les dépenses totalisent près de 400 milliards de Fcfa chaque année. Le renforcement du programme Graine va permettre aux autorités compétentes du pays en tête de laquelle le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba de changer de paradigme en vue d’atteinte l’autosuffisance alimentaire. En terme de production, Graine a permis de mettre en place plus de 1300 ha de plantations vivrières et 7 500 ha de palmiers à huile d’une valeur de 63 milliards de Fcfa d’ici 2020.

Mais il reste au Ministère de tutelle conduit par le Ministre Biendi  Maganga Moussavou à résoudre l’épineuse question du foncier, qui a longtemps handicapé ce programme. D’un autre côté, l’éparpillement des producteurs dans l’espace territorial, ne facilite pas la collecte des produits.

Tout comme le conflit homme-faune qui a détruit 95 % des plantations, constitue une autre épine au développement du programme Graine. D’où cet important recadrage opéré par la tutelle avec l’aide des partenaires internationaux dont la BAD, à la demande des plus hautes autorités du pays pour que le programme Graine soit un puissant moteur de croissance de l’économie nationale.

« Monsieur le Premier ministre, nous avons encore et toujours besoin de votre leadership auprès du président de la République pour que nous réalisons sans faillir cette ambition de réduire de 50 % nos importations et de freiner l’exode rural des populations tout en améliorant le cadre de vie dans nos provinces », a indiqué le Ministre Biendi Maganga Moussavou, en charge de l’Agriculture et du Programme Graine.

Tout doit concourir à faire de ce programme une réussite. Au niveau des entreprises partenaires, l’entrée du groupe Olam dans le capital de la  Sotrader à hauteur de 13 milliards de Fcfa devrait être d’un grand apport. De même que le recentrage de la Sotrader  sur un rôle de Trader national, va inéluctablement rendre plus efficace son rôle. D’autant que celui d’aménagement et d’accompagnement des paysans est désormais assigné à l’Agence de Développement de l’Agriculture (ADAG). On notera également que la réorientation du programme touche maintenant toutes les spéculations dont l’élevage et la pêche.   

                                                                                                                                        Alain Michel Mbinah Mbinah