[Gabon]Conférence de presse journalière du CPPVRCEC : des journalistes exposés au COVID-19 ?
Depuis plus de 4 jours que le premier cas de la pandémie à coronavirus a fait sont éruption brutale par voie aérienne sur le territoire national, le gouvernement gabonais via le ministère de la Santé, a initié une série de sorties médiatique.
Une sortie au cours de laquelle, elle entend informer les Gabonais sur les véritables dangers de cette pandémie, mais surtout comment parvenir à l’intégrer dans le quotidien des Gabonais sans toutefois faire partir de ses victimes.
Ainsi, sur instruction du président de la République, le gouvernement Julien Nkoghe Bekale a pris des mesures fortes à protéger et à prévenir la propagation de COVID-19 en République gabonaise.
Malheureusement, on note que le ministère de la Santé qui abrite journalièrement les semi-conférences de presse, animée par le comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (CPPVRCEC), est loin de montrer le bon exemple. Aucun dispositif de sécurité sanitaire n’est mis en place pour lutter contre le covid-19. Les journalistes qui, au quotidien les couvrent, ne sont guère épargnés.
«Comment comprendre que depuis là, aucun dispositif de sécurité sanitaire nous a été réservé. Alors qu’ils sont les premiers à clamer haut et fort qu’il faut se protéger. Se laver les mains, avoir une distance d’au moins un mètre, etc. Même le gel des mains, on n’en trouve pas. Finalement, que veulent-ils nous faire comprendre ?» , s’est lamenté, un membre de la presse privée.
«Jusqu’ici, personne ne veut nous prendre en charge. Alors que nous savons tous qu’ils ont à leur possession les émoluments dédiés à la presse. Si nous venons à dénoncer leur mascarade, ils diront que nous sommes contre. Or, nous savons ce qui se cache derrière ces multiples conférences de presse » , a ajouté, un confrère visiblement déçu par le traitement qui leur a été réservé.
Rappelons que le comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus est présidé par Julien Nkoghe Bekalé, premier ministre, avec pour porte-parole, Guy Patrick Obiang Ndong, par ailleurs secrétaire général du ministère de la Santé, alors que le ministre de tutelle, le Docteur Max Limoukou n’y figure pas. Sans commentaire.
Justin Mbatchi