[Gabon]Contrôle Technique : l’arbre qui cache la forêt.
Qui fait quoi et comment en matière de contrôle technique ? Ce sont là deux questions de grande importance qu’il faille résoudre pour inscrire le contrôle technique sur un élan de crédibilité. Ce secteur est, en effet, miné par des mauvaises pratiques, qui sont l’apanage de personnes bien connues. Lumière.
Le contrôle technique attise les consciences et il ne se passe plus un mois, sans que ce secteur fasse parler de lui en des termes peu élogieux. L’incrédibilité est pour ainsi dire devenue le propre de certains professionnels dans ce domaine qui s’adonnent à la facilité pour vendre leurs services.
On parle bien entendu de personnes entreprenantes pour le compte d’une structure de la place laquelle veut éteindre la concurrence en l’affublant de pratiques douteuses, quand elle-même est gangrénée jusqu’à la moelle épinière. En effet, cette dernière, soutenue par deux de ses collaborateurs, a mis en place toute une machine à produire de faux documents en matière de contrôle technique. Les communes les plus touchées par ce phénomène, sont Ntoum et Owendo.
L’existence de centres de contrôle technique mal lotie dans ces deux communes, contribuent véritablement à la non-qualité documentaire auprès des propriétaires de véhicules. Pourtant, ces derniers paient le prix du service requis.
Il se pose alors un problème de concurrence déloyale, en plus de concourir au renforcement de l’insécurité sur nos routes. Car on ne peut occulter que les voitures disposant des documents illégaux se considérent comme des “cercueils ambulants” en circulation.
En témoigne le fait que l’exhaustivité des accidents liés à l’obsolescence de certains véhicules, a été récemment pointée du doigt par la Direction Générale de la Sécurité routière qui évoque un sanglant taux de 20 %.
C’est énorme, et seul un changement de mentalité auprès des propriétaires de véhicules et des professionnels du contrôle technique peut permettre de limiter l’hécatombe des accidents.
Cela suppose que les centres fantomatiques, c’est-à-dire ceux qui n’existent que de nom alors que leur environnement professionnel ne leur en donne pas le droit, doivent très vite procéder à leur mise à niveau.
C’est un passage obligé, et au besoin de le dire, une structure comme Auto bilan vient de démontrer son attachement à cette vision conformiste et légale des documents liés au contrôle technique avec l’installation d’un nouveau matériel au sein de son centre technique d’Oloumi. L’objectif recherché par cet opérateur, est bien entendu d’offrir une qualité de service quand une frange partie de sa concurrence excelle dans des pratiques peu orthodoxes en la matière avec la diffusion de faux documents.
Analyse par Alain Michel Mbinah