[Gabon]Coronavirus : la facture du confinement

Pour mieux circonscrire et lutter efficacement contre le Coronavirus, les États africains, à l’instar d’autres pays à travers le monde, adoptent les uns après les autres, des mesures de confinement pour mieux s’inspirer du modèle chinois. Ce qui suppose une baisse ou un arrêt des activités économiques pour des pays souffrant déjà des effets de la récession économique depuis fin 2014, surtout pour les producteurs du pétrole. Vont-ils tenir le choc de ces mesures imposées par l’urgence sanitaire de cette pandémie ?

Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par le centre, les pays africains dans leur globalité, devant l’inquiétude imposée par l’urgence sanitaire mondiale du Coronavirus, adoptent dans la panique générale, le confinement de leurs populations, comme seule solution fiable à ce jour pour arrêter la propagation de cette pandémie qui risque, à terme de décimer une bonne partie des 7 milliards d’individus qui habitent la planète terre.

La conséquence immédiate de ce confinement est sans doute la chute ou l’arrêt des activités économiques qui font vivre ces pays déjà au plus mal à cause de la récession économique depuis fin 2014, surtout pour les pays dépendant essentiellement du pétrole. La fermeture des petits commerces pour la plupart informels, mais qui nourrissent néanmoins au jour le jour des milliers, voir des millions des ménages dans la majorité des pays acculés par le chômage, les gouvernements du continent ont décidé de se lancer dans l’assistanat de ces populations qui, confinées sans mesures compensatoires, risquent de mourir de la faim plutôt que du Coronavirus. 

Gratuité des factures d’eau et d’électricité, suspension du paiement des loyers, du paiement d’impôts, distribution de nourriture, etc. Une pléiade des mesures qui, in fine, coûteront des sommes pharaoniques aux États déjà fragilisés dans leur ensemble par l’épidémie. Comment feront-ils pour parvenir à financer ces sacrifices dans ce contexte de chute drastique des prévisions économiques ? 

Besoin de solidarité nationale

Devant cet écueil monumental, certains pays comme la Mauritanie ou encore la République démocratique du Congo ont déjà instauré la création d’un fonds de souveraineté nationale. Un fonds dans lequel les plus fortunés comme il y en a toujours dans nos pays, versent de l’argent destiné à l’aide des plus démunis et à la prise en charge des personnes atteintes de ce Coronavirus.  C’est également le cas du président Peter Mutharika du Malawi qui a décidé de baisser de 10 % son salaire et celui de ses ministres pour mieux assister sa population dans ce contexte inédit. Au Bénin, plus réaliste encore, le président Patrice Talon a refusé le confinement de sa population, estimant que son pays n’avait pas les moyens d’un confinement strict au risque de mettre en péril son économie. En bon homme d’affaires, Talon a compris qu’au-delà du Coronavirus, son pays a aussi besoin de son économie pour continuer à respirer et que pour cela, il fallait maintenir l’activité économique tout en misant sur le respect strict des mesures barrières, tout étant question de discipline. Car le confinement aura obligatoirement une facture tellement salée que les gouvernements qui s’y aventurent par suivisme auront sans doute du mal à régler.

CNN      


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