Avec l’annonce lundi de deux nouveaux cas de Coronavirus, le Gabon compte à ce jour, 6 cas contaminés dont un décès. Pour les deux derniers cas enregistrés, le premier ayant séjourné au Sénégal est rentré par avion le 11 mars, tandis que le deuxième ayant séjourné lui, en France est rentré le 19 mars. Du coup, dans l’opinion, c’est l’incompréhension totale. 

Pourquoi le gouvernement a-t-il continué  à autoriser l’arrivée des passagers venus de France jusqu’au 19 mars quand on sait que le pays d’Emmanuel Macron compte à ce jours, près de 20 mille cas de contamination, avec plus de 600 décès de la pandémie du Coronavirus ? Et pourquoi ces passagers ne sont-ils pas systématiquement mis en quarantaine à leur arrivée à l’aéroport de Libreville ? 

Ce questionnement est d’autant plus pertinent que le nombre des cas déclarés positifs jusqu’ici vient de la France. Car excepté la policière de 29 ans, contaminée par le biais d’un passeport à l’aéroport, excepté le Togolais résident au Gabon et rentré d’un séjour à Dakar au Sénégal et qui aurait dû être mis lui aussi en quarantaine, parce que venant d’un pays à risque, tous les quatre autres cas positifs, dont le décédé, sont des cas ayant contracté la maladie en France. 

Et malgré la prise de température à leur arrivée à l’aéroport, ce qui prouve bien que cette prise de température semble n’avoir aucune garantie de fiabilité absolue, ils ont réussi jusqu’ici à passer entre les mailles du filet avec une maladie aussi dangereuse et qui a déjà fait, à ce jour, près de 20 mille mort, plus de 300 mille contamination et près d’un milliard de personnes confinées dans le monde, faisant fondre ainsi toutes les structures de l’économie mondiale. 

Comment comprendre que l’aéroport de Libreville ait continué à permettre jusqu’au 19 mars, l’arrivée des passagers venus de France ou de tout autre pays à risque, sans une mise en quarantaine systématique de ces derniers, malgré l’annonce des premiers cas dès le 12 mars ? Comment a-t-on pu manquer de rigueur à ce point devant la gravité d’une pandémie qui ébranle tout sur son passage, Voilà les principales questions qui bousculent l’esprit de nombreux Gabonais gagnés désormais par la psychose face à une maladie qui est en train de décimer peut-être une bonne partie de l’humanité et qui certainement va bouleverser la pyramide des âges en Europe. 

Autant dire qu’entre les mesures prises pour contenir la propagation du virus et le laxisme à l’aéroport, il y a comme une sorte d’ambiguïté manifeste dans cette lutte contre le Coronavirus au Gabon.  

CNN