Depuis la présidentielle de 2016, Dieudonné MINLAMA en candidat déçu ne s’est jamais enfermé dans sa tour d’ivoire comme bon nombre de personnalités de l’opposition, qui ont préféré être dans une critique destructive. Il a bien attendu fait le choix d’être un baromètre pour le Chef de l’État et son gouvernement. Il est de ce point de vue, un acteur qui participe implacablement à la vie républicaine. En témoigne cette récente décente sur le terrain, pour apprécier l’exécution des mesures présidentielles avec un premier constat amère.

C’est de ce statut de personne avisée du mouvement républicain, que Dieudonné MINLAMA s’est permis de faire un tour de ville pour évaluer le niveau de respect et le degré de mise en œuvre des mesures du président de la République dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

Il en ressort un grincement des dents, dans la difficulté qui est celle du gouvernement à mettre en musique la batterie des mesures d’Ali Bongo Ondimba pour la population.
 
Primo, Dieudonné MINLAM est dans l’expectative d’apercevoir la déception des Gabonais lorsqu’il indique « au cours de mon périple, j’ai rencontré les  Gabonaises et gabonais. En général, toutes ces personnes sont déçues et en colère contre le gouvernement ».

L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 justifie cette colère du peuple, par le manque d’efficacité qui entoure l’applicabilité des mesures présidentielles. Et là, il a de quoi se douter que l’on puisse passer des applaudissements à leur annonce par le Chef de l’État à une déception qui serait pour une fois encore injuste pour la première institution du pays qui a contrairement à ses pairs du continent voulu agir avec célérité et majesté pour parer à toute éventualité du Covid-19.

Secondo, Dieudonné MINLAMA étaye son amer constat de la situation, par les files d’attente interminables devant les boutiques, des tenanciers des débits de boissons agglutinés devant certains magasins à côté de leurs casiers malgré la mesure de fermeture de leur commerce, des marchés bondés de monde (…). Et pour la boucle, il indique « tout ceci sans aucun respect des mesures barrières et sans le moindre encadrement ».

Ali Bongo vient d’être informé par Dieudonné MINLAMA, que les choses ne se déroulent pas sur le terrain comme il l’avait souhaité pour les gabonais. Il appartient donc au gouvernement de revoir son mode opératoire qui doit passer du tâtonnement à l’efficacité. D’autant que de leur coté, les Forces de l’ordre sont à la mesure de cette guerre déclarée contre la Covid-19 «j’ai rencontré les Forces de l’Ordre et de Sécurité, disciplinées et courtoises, régulant, avec rigueur et flexibilité la circulation malgré quelques dérapages  dus à l’excès de zèle de certains policiers habitués aux manœuvres peu orthodoxes connues et condamnées par tous les gabonais».

Au regard de ce constat amer, le gouvernement est appelé à redoubler d’efforts même si l’on sait que c’est n’est jamais une chose facile. Mais il y va malheureusement de sa responsabilité. Ceci pour dire, Messieurs les Ministres apprenez à bien faire. Le peuple déjà affamé depuis que le confinement total a été décrété, n’attend plus que la concrétisation des promesses de distribution des 60.000 kits alimentaires et autres du président de la République. Et non un scénario de don à caractère politique. Toute chose qui fait dire que le prochain Conseil des ministres, pourrait voir des déchus pour défaut de rendement.

                                                                      Alain Michel Mbinah