[Gabon]CULTURE : QUI EST RÉELLEMENT MANU DIBANGO ?

Le monde musical est en deuil, l’artiste auteur compositeur, saxophoniste, Manu Dibango n’est plus de ce monde. 

Né au Cameroun dans la ville de Douala, Emmanuel N’Djoké Dibango de sa véritable identité vient de tirer sa révérence, c’est très jeune que ”Papa Manu” notable de l’ethnie Yabassi et de l’ethnie Douala a effectué son premier pas en musique au Cameroun au sein de la chorale du temple, dont sa mère en était professeur. Peu à peu le petit Manu va découvrir la musique française, américaine et cubaine par le canal des marins occidentaux qui débarquèrent au port de Douala avec dans les valises, plusieurs disques qui contribueront à susciter la vocation de l’enfant de Douala qui deviendra avec le temps l’un des meilleurs mondialement reconnu dans son style musical.

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C’est au printemps 1949 que Manu Dibango débarque à Marseille, où il serait accueilli par son instituteur de Saint-Calais. C’est dans une famille d’accueil de la commune de Sarthe qu’il passera son adolescence avant de découvrir la culture française. Ensuite, étudiant à Chartres, puis à Château-Thierry au début des années 1950, il y découvre le jazz, joue de la mandoline et y apprend le piano. Lors d’un séjour dans un centre de colonie réservé aux enfants camerounais résidents en France. À Saint-Hilaire-du-Harcouët, il découvre le saxophone emprunté à son ami Moyébé Ndédi et y rencontre Francis Bebey. Ce dernier lui apprend les bases du jazz et ensemble, ils forment un petit groupe jouant de cette belle musique.

En 1967, l’artiste trône à la tête de son premier big band. Il crée et développe son style musical, novateur et urbain, il découvre le rythme ”and blues”. Avant de participer à une série d’émissions télévisées intitulées Pulsations, dont le producteur est un certain Gésip Légitimus.

1L’un de ses albums, afro-jazz Saxy Party produit chez Mercury composé de reprise et de compositions personnelles, lui feront renouer avec le succès. Dans les années 70 la face B d’un 45 tours, Soul Makossa fait la conquête des États-Unis et lui vaut d’y faire une tournée au pays de l’oncle Sam quoi que ses accents africains passionnent certains musiciens afro-américains.

En 1992, Yves Bigot de Fnac Music lui propose d’enregistrer Wakafrika, un album de reprises des plus grands tubes africains avec la crème des artistes africains et des musiciens internationaux. L’album, dont George  ACOGNY assure la réalisation paraîtra aux yeux du monde entier, comme étant un projet ambitieux et faramineux.

Le but étant, la réunification musicale du continent, l’artiste Manu Dibango revisite alors le patrimoine des chansons africaines en y invitant des ténors tels Youssou N’dour sur Soul Makossa et bien d’autres.

Emmanuel N’Djoké Dibango dit ”Manu Dibango” s’en est allé à l’âge de 86 ans à Paris des suites de courte maladie.

Rock NAR.

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