La célébration de la journée internationale de la femme rurale, car se déroulant à un moment où la femme rurale gabonaise fait face à un nouvel environnement porteur d’espoir, grâce aux nombreuses mesures portées par le gouvernement à travers son ministre de l’Agriculture qui a annoncé à l’occasion, la création de 6 centres de multiplication de semences et un plan d’urgence alimentaire qui se traduira par une distribution d’intrants agricoles aux femmes rurales notamment.

La célébration pour la première fois au Gabon, de la journée internationale de la femme rurale, a constitué une occasion idéale pour les différents départements ministériels en charge des questions de développement rural et des droits de la femme, d’expliquer les choix du gouvernement au profit des femmes rurales. Une population au cœur des activités agricoles et représentant près de 25 % de la population mondiale, alors qu’au Gabon, les femmes rurales représenteraient 80 % de la population.

Pourtant, malgré leur poids dans la formation de la population gabonaise, la femme rurale demeure assujettie à un accès difficile à la propriété foncière alors que sa production agricole est quasi nécessaire à l’alimentation dans des grandes villes malgré son faible rendement.

La célébration de la journée internationale de la femme rurale, marque donc une étape essentielle dans la quête à une amélioration des conditions de vie dans le monde rural, à un moment, il faut le dire, où il est aussi question de lutter contre les écarts entre hommes et femmes.

Pour le ministre de l’Agriculture, MRapondaMoussavouussavou, cette question d’égalité entre hommes et femmes, est déjà intégrée au Gabon par la vision du Chef de l’Etat Ali Bongo ONDIMBA, qui a permis de matérialiser l’égalité des chances entre tous les Gabonais, en plus de reconnaître l’engagement de la Première Dame, Sylvia Bongo ONDIMBA à travers sa fondation, dans la mise en œuvre d’une stratégie de promotion des droits de la femme.

Ce qui est selon le ministre Biendi Maganga  Moussavou, un véritable challenge pour le gouvernement conduit par Mme le Premier ministre Rose Raponda OSSOUKA, pour sa parfaite connaissance des problèmes liés à la femme gabonaise. On peut donc comprendre que la feuille de route du ministre de l’Agriculture face la part belle aux femmes rurales, dont il est sur le point de finaliser une cartographie qui permettra de les identifier à travers le Gabon.

Cette étape est même cruciale, car elle devrait aussi permettre au ministère de l’Agriculture, de mieux répartir les propriétés foncières sur les 40 que ce département compte créer à travers le pays.

Pour avoir été bercé par les réalités de la ruralité depuis son jeune âge, le ministre en charge de l’agriculture, veut aussi ouvrir la femme rurale aux micro-crédits et l’assurance-maladie notamment « le gouvernement de la république, souhaite améliorer les conditions de vie des femmes rurales gabonaises, afin que celles-ci vieillissent avec moins de pénibilité et de courbatures », a-t-il indiqué dans un discours très salué.

La femme rurale gabonaise doit aussi faire face à la formation, sans laquelle elle ne pourra procéder à un changement de paradigme dans sa façon de conduire l’agriculture. Il est question qu’elle passe d’une agriculture vivrière, à une agriculture de rente avec des surfaces plus grandes cultivables à partir du moment où elle aura désormais une facilité d’accès à la propriété. C’est pas moins de 76 milliards, que le gouvernement gabonais à travers son ministère de l’Agriculture compte mettre au profit de la formation des femmes rurales dans le cadre du PAPG1, impactant au passage une population de 635 000 personnes dans 6 provinces du Gabon. On citera également les visées du PDAR2, doté d’une enveloppe de 14 milliards et qui permettront de toucher près de 25 000 personnes dans le pays.

Mais nul doute, que la boucle de cette série de mesures se concrétisera avec la création de six (6) centres de multiplication des semences et surtout la mise en place d’un plan d’urgence alimentaire qui va permettre de distribuer des intrants agricoles notamment aux femmes rurales, en plus de leur construire 131 centres de stockage à travers le pays.

                                                                        Alain Michel Mbinah