[Gabon]Économie/Journée Africaine de la Statistique : les données statistiques au cœur du développement
La Journée Africaine de la statistique s’est organisée ce jeudi 22 novembre 2019 sous le thème « le monde compte : des statistiques de qualité pour une meilleure gestion des déplacements en Afrique ». Un thème qui n’est pas sans rappeler l’épineuse problématique de non prise en compte des populations étrangères dans la planification du développement.
Depuis six ans, la Direction Générale de la Statistique (DGS) n’avait presque plus produit des statistiques nouvelles en raison de moult problèmes qui freinent le développement de son activité parmi lesquels les problèmes de financement et ceux liés à ses ressources humaines qui n’ont pas encore atteint leur masse critique. Il se pose donc, une insuffisance dans la production des statistiques au niveau national qui handicape l’ensemble des secteurs de données fiables pour accompagner les projets de développement.
À titre indicatif, les projets de développement planifiés au Gabon ne peuvent plus se permettre de ne pas prendre en compte la dimension des populations étrangères dans la mise en œuvre de certaines infrastructures de développement « les étrangers du Gabon sont en majorité des hommes, ce qui est une réalité qui contribue à augmenter le taux de masculinité dans le pays », a indiqué Thierry Tiwinot, Directeur Général de la DGS.
C’est dire qu’au moment de célébrer la 29e édition de la Journée Africaine de la Statistique, le Gabon fait face à une profonde réforme dans ce domaine qui a conduit au changement de la loi sur la statistique afin de favoriser la création de différentes directions de la statistique dans chaque ministère.
L’objectif étant de permettre une décentralisation des données statistiques en transformant la DGS comme une centrale de collecte et de traitement de données multisectorielles avant de les utiliser au bénéfice des enquêtes spécifiques sectorielles destinées soit à l’administration centrale ou aux investisseurs.
Ce que souhaite aujourd’hui la DGS, c’est d’avoir un maillage du territoire national en terme de production de statistiques dont faut-il le rappeler, que l’une des approches retenues par la Direction Générale de la Statistique, est d’abord l’actualisation des anciennes données en parallèle du lancement de nouvelles enquêtes multisectorielles.
Dans ce registre, la DGS est en train de travailler pour une requalification de la notion « de Gabonais économique faible » en intégrant la dimension environnementale de l’individu. Ce travail se fait en étroite collaboration avec les affaires sociales, et devrait amener la DGS à identifier d’abord les ménages économiquement faibles. Sur un autre plan, la Direction Générale de la Statistique, est en train de revisiter le taux d’inflation en république gabonaise. Ce travail sera disponible d’ici la fin mars 2020.
D’un côté, la DGS vient de finaliser une étude sur le secteur de l’éducation nationale qui a permis de réaliser un récemment en profondeur dans ce secteur stratégique. Les nouvelles données vont permettre à la tutelle de mieux orienter ses décisions tout en anticipant sur certains phénomènes du secteur éducatif. Ce même effort est également porté au niveau des comptes nationaux, pour recalculer le PIB national.
Et que dire du secteur agricole où le Gabon ne cesse de multiplier les projets, sans aucune donnée fiable « depuis 40 ans, on parle de l’agriculture sur la base d’un rien. On ne sait pas qui produit quoi et comment », s’est interroger Thierry Tiwinot, le Directeur Général de la DGS qui par ailleurs a indiqué dans la foulée de l’organisation de la Journée Africaine de la Statistique, le lancement d’un site web qui permettra à la DGS de donner plus de visibilité à ses travaux de Recherche.
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