Quelques mois seulement après sa prise de fonction à la tête de l’office de ports et rades du Gabon (OPRAG) Appolinaire Alassa a élaboré une feuille de route pour booster l’activité des différents ports du pays. 

Sitôt après son installation en qualité de directeur général de l’Oprag, Appolinaire Alassa a élaboré une vision stratégique de relance marquée par de futurs investissements en partenariat publics privés (PPP), ce après un état des lieux exhaustif marqué notamment par le constat d’un ensemble de manquements. « J’ai constaté qu’il était nécessaire d’optimiser notre outil de production, afin de la remettre en bon état. Au niveau de Port-Gentil, cet outil n’existe plus en partie à cause des effets dévastateurs provoqués par la baisse de l’activité pétrolière. » , a déclaré Alassa  et de poursuivre : « À Libreville, la situation exige des efforts ce qui constitue à mon humble avis un défi de taille pour une autorité portuaire nationale qui souhaite s’affirmer dans le concert des ports internationaux. ».

A priori, le nouveau patron de l’Oprag a relevé l’urgence qu’il y a de remettre en état tout l’outil de production, en plus de tout le personnel dans un projet commun. « Cette nouvelle vision repose sur deux axes prioritaires à savoir, la nécessité de mettre un accent sur la maintenance, la valorisation du cadre organisationnel du travail, la motivation des ressources humaines. Le second axe repose sur l’investissement, l’amélioration des conditions actuelles et l’arrimage aux exigences internationales par rapport aux autres pays. » , va-t-il ajouter.

S’agissant de la gestion administrative et du personnel, la nouvelle équipe dirigeante de l’Oprag entend améliorer les conditions organisationnelles et professionnelles à travers un management basé sur un renforcement de capacité, lequel va déboucher sur des stages de formation en entreprise d’une part, et améliorer l’environnement et les conditions de vie et de travail des agents d’autre part. « Nous avons même été freinés sur le plan organisationnel par la crise de la covid-19, sans cette pandémie, nous sérions certainement en plein dans une gestion prévisionnelle des emplois de recrutement et des carrières, sans oublier la formation dans des domaines très pointus même si nous avons déjà commencé en ce qui concerne le cœur de notre métier au niveau de la capitainerie, » a indiqué Apollinaire.

Conscient de ce que l’Oprag ne dispose pas d’une capacité d’auto financement conséquent pour investir, le nouveau top manager entend contourner cette difficulté par le partenariat public/privé. « A cet effet, nous avons mobilisé nos équipes techniques pour rechercher d’éventuels partenaires qui peuvent nous aider, et d’ailleurs certains opérateurs portuaires nous sollicitent déjà pour investir dans certains domaines. » , a conclu Alassa.

Aly ghislain MAko