[Gabon]Entreprise : l’avenir des postiers entre les mains de Michael Adendet.

En convoquant les délégués du personnel ce lundi dernier à son bureau, Michael Adendet a été un peu plus clair : il y aura des départs anticipés en retraite. Objectif : réduire la tirelire de l’entreprise. Mais à quel prix ?
En effet, pour pérenniser cette entreprise aux allures moribondes depuis plusieurs années en dépit d’un redressement qui n’a duré que le temps d’un coucher de soleil, il faudra réduire sa masse salariale. Mais comment, là demeure l’épineuse équation que Michael Adendet doit résoudre.
D’autant que même sa tutelle qui recevait les postiers jusqu’à un peu plus tard en après-midi de ce lundi, a reconnu que cette procédure est difficilement réalisable en connaissance des statuts de la fonction publique, qui prévoient qu’il y est une négociation entre le management de la Poste SA et les partenaires sociaux.
Ceci pour dire que Michael Adendet en voulant prendre seul cette décision d’envoyer en retraite anticipé certains postiers, il foule une fois encore au pied les statuts et règlements régissant le code du travail en république gabonaise.
Pour autant, les postiers se disent désabusés par leur situation socioprofessionnelle qui fait montre de deux mois d’arriérés de salaire. Et face à celle-ci, ils se demandent encore s’il faut continuer la grève ou pas.
Aussi, réunis en assemblée générale au sortir de leur rencontre avec le ministre d’État en charge de la Communication et de l’Économie Numérique, les postiers ont clairement voté à l’unanimité le souhait de poursuivre la grève après le 22 courant, si rien n’était fait qu’ils entrent en possession de leurs deux mois de salaire.
Car considèrent-ils, ils ne veulent pas rentrer dans un cycle infernal où il faudra toujours attendre le paiement en retard d’un mois de travail. Du reste, ils en sont tous conscients de leur avenir incertain au sein de la poste SA.
Alain Michel Mbinah