[Gabon]Setrag/détournement de fonds : un mensonge qui valait 61 milliards de FCFA
Décidément les Gabonais manquent de choux gras, au point de se permettre de perturber le bon déroulement de l’activité d’une entreprise citoyenne qui a payé le lourd tribut d’une année difficile liée à la pandémie du Covid-19 en plus de s’occuper des problèmes imputables aux différents déraillements. La Setrag ne demandait pas mieux que d’être mêlée à un scandale financier qui n’a de vérité que pour son metteur en scène, lequel stipule qu’un simple citoyen sous contrat à la Setrag se serait joué de l’Etat et de son employeur, pour détourner environ 61 milliards de FCFA d’un prêt octroyé par l’ADF.
En connaissance des règles qui régissent l’avenir du marché financier au niveau international, il importe de démontrer le contraire d’une accusation dépourvue de tout fondement qui fait dans l’extraordinaire des chiffres, pour dire qu’un simple employé de la Setrag occupant la fonction de Directeur Technique au sein de cette entreprise, aurait été plus vigilant que l’État gabonais, l’AFD en tant que principal bailleur de fonds et la Setrag, pour détourner 61 milliards de nos francs.
Mais de qui se moque t-on ? Dans tous les cas pas de l’État gabonais et la Setrag, qui ont depuis mis en place des procédures de suivi et de gestion de la dette. Sachant que d’un autre côté, l’Agence Française de développement est depuis, rentrée dans une ère de contrôle et de vérification de son aide au développement en Afrique et particulièrement au Gabon.
Nous sommes donc en présence d’un mensonge qui vise à discréditer le Gabon, la Setrag. D’autant qu’on nous parle d’un ressortissant étranger sous contrat à la Setrag qui aurait suffisamment de pouvoir que son employeur et l’État gabonais en même temps, pour faire disparaître 61 milliards par on ne sait quelle magie. Et ce, depuis 2016. Alors pourquoi depuis cette date cette affaire n’a pas interpellé l’attention de l’opération mamba de lutte contre l’enrichissement illicite ?
Comme d’habitude dans ce genre de déclaration sans fondement, l’accusation manque de preuves documentaire, donc non-recevables devant une juridiction sérieuse.
Une fois de plus, on veut vendre aux Gabonais des illusions, à un moment où les autorités compétentes ne cachent plus leur guerre contre les détournements des deniers publics. Plus aucune personnalité qu’elle vienne de la sphère politique ou de la sphère économique, n’échappe au filet de la lutte contre l’enrichissement illicite. En témoigne les nombreuses arrestations se situant même dans le camp du pouvoir. Alors pensez-vous que ce ressortissant étranger aurait plus de poids que certains managers gabonais, qui peuplent aujourd’hui la prison centrale de Libreville ?
Il y a de quoi banaliser d’un revers cette histoire sordide de détournement de fonds à hauteur de 61 milliards, puis que la direction générale de la Setrag dans un communiqué de presse qualifie celle-ci de « simple allégation qui ne peut avoir raison du sérieux de ses procédures de contrôle de gestion. »
Alain Michel Mbinah