Le Haut Commissariat à l’Environnement et cadre de vie, la Sobraga et NAME  Recycling ont nourrit une table ronde en fin de semaine dernière, visant à réfléchir sur la mise en place d’une économie circulaire au Gabon. Les caractéristiques du marché s’y prêtent bien avec notamment une dominance des ordures ménagères et autres déchets divers. Restera à structurer la filière en parfaite adéquation avec les exigences du Gabon Vert.

La mise en œuvre d’une économie circulaire au Gabon sous-entendant débarrasser le pays de tous ses ordures y compris les déchets solides et liquides issus des milieux industriels, va nécessiter tout un cadre juridique adapté pour orienter les enjeux dans ce secteur stratégique de l’économie.

Mais cela ne pourra se faire qu’avec un engagement plus affirmé des opérateurs locaux, qui ont à la base, des obligations à préserver l’environnement dans le cadre de leur politique RSE, mais manquent parfois d’action pour le témoigner.

La table ronde sur le sujet, était donc une occasion pour les uns et les autres d’échanger leur regard sur la question. Il est notamment nécessaire pour le Gabon de structurer cette filière allant du ramassage des ordures, au traitement, recyclage et valorisation de ces dernières.

Aujourd’hui très peut d’entreprises ont leur système de production aligné à cette vision, qui est aussi celle du Chef de l’Etat en faveur du Gabon Vert. « Le haut Commissariat à l’Environnement est une émanation de la vison du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Nous œuvrons pour que les exigences du Gabon vert soient respectées par les opérateurs exerçants dans notre pays », a indiqué NDONG ALLOGO Rostand, Chef de Cabinet au Haut Commissariat à l’Environnement.

L’avènement d’une économie circulaire implique automatiquement une professionnalisation des mœurs de production en milieux d’entreprise. Et à côté de ça, il faudra également avoir des professionnels spécialisés à l’instar de l’entreprise NAME qui a pour cœur de métier le recyclage des déchets plastiques (PET-HOPE-LDPE-PP). Cette entreprise qui a bénéficié du soutien technique et financier de la Sobraga, possède un outil de production qui intègre le tri, le broyage (flocons), le lavage et le séchage des différentes matières.

La Sobraga quant à elle est aujourd’hui présentée comme une entreprise qui a su intégrer tout son processus de production aux exigences d’une meilleure préservation de l’environnement, avec un recyclage systématique de ses déchets. « Nous n’avons pas attendu les prémices sur la mise en place d’une économie circulaire au Gabon, pour prendre des mesures visant à certifier globalement notre activité et la faire accompagner d’une politique RSE avant-gardiste dans notre profession », a expliqué Jocelyne  ADZO  NKILY, Directrice QHSE.

À la lumière de toutes ces bonnes actions qui viennent du monde de l’entreprise, la mise en œuvre d’une économie circulaire doit aussi compter avec le changement de mentalité des populations qui peuvent jouer un rôle majeur notamment dans la collecte, le tri des ordures et des déchets. Cela passera par des campagnes de sensibilisation. Toute chose qui est déjà manifeste chez Sobraga, parraine de cette table de réflexion sur la mise en œuvre d’une économie circulaire au Gabon.

Alain Michel Mbinah