Environ 815 articles pour 8 chapitres ont été passés au peigne fin par les partenaires sociaux, sur une durée de 7 jours soit du 3 au 10 février dernier avec la réception du rapport final par le Premier ministre Julien Nkoghé Békalé ce lundi 10 février dernier à l’hôtel Nomad de Libreville. La prochaine étape portera sur un arbitrage du bureau international du travail (BIT), qui a été consulté par les autorités gabonaises en appui du projet de reforme du code du travail.

Le projet de reforme du code du travail sort petit à petit de son ornière. Les divergences d’hier, ont fait place à une plus grande convergence de toutes les parties prenantes. Et cela, on le doit à la grande plénière tripartite organisée par la Fonction Publique sous la houlette du gouvernement qui a permis d’aplanir les angles de protestation pour arriver à un projet à l’unisson de tous les participants. « Les crispations observées au cours des dernières semaines ont été levées. Nous sommes à l’avenir rassurés après les travaux de la grande plénière », a déclaré Alain Bâ Omar, Président de la CPG.

Sur une semaine d’âpres négociations (du 03 au 10 février), les participants auront passé en revue près de 815 articles du code du travail. Le travail a été d’un dur labeur et l’on peut comprendre toute la complexité qui se cachait derrière une telle reforme que d’aucuns mesuraient comme une action anodine.

Pourtant, on parle d’un projet de reforme qui ne date pas d’aujourd’hui et qui aura englouti pas moins de six ministres et quatre présidents de la CPG. C’est dire l’ampleur de sa problématique, en passe d’être résolue par cette plénière tripartie menée conformément aux principes de l’Organisation internationale du travail. « Nous sommes pour un code de travail qui permettra de bâtir des relations plus humaines entre employeurs et employés », confié Jocelin Louis Ngoma, représentant des travailleurs à l’occasion de la grande plénière.

Aujourd’hui, toutes les parties prenantes s’accordent à dire qu’il y a une majorité écrasante de points convergents à côté de quelques petites divergences qui seront bien entendu dépassés avec l’aide et l’accompagnement technique du bureau international du travail (BIT) qui a déjà été consulté par les autorités gabonaises qui veulent aller au-delà de la validation du code du travail « nous compléterons ce travail avec le soutien technique du BIT que nous avons déjà contacté pour le mise en place d’une cession de formation syndicale d’ici mars 2020 », a précisé la Ministre de la Fonction Publique, véritable cheville ouvrière de ce processus sous la houlette du Chef du Gouvernement Julien Nkoghé Békalé lequel n’a pas caché sa satisfaction au moment de réceptionner le rapport final de la plénière.

« Cette large consultation a eu le mérite d’édifier l’opinion publique nationale et internationale, d’édifier les employeurs et les travailleurs, et de lever toute équivoque sur les enjeux de la reforme du code du travail voulu par Son Excellence Ali Bongo Ondimba pour avoir été examiné par l’ensemble des partenaires sociaux », conclut le Premier Ministre Julien Nkoghé Békalé tout en précisant que ce rapport final ne sera pas transmis à l’Assemblée Nationale pour adoption pas avant l’étape incontournable du Bureau International du Travail.

Alain Michel Mbinah