L’Association Nationale des footballeurs professionnels gabonais (ANFPG) et l’Association des Clubs professionnels gabonais (ACFP), étaient toutes les deux en conférence de presse ce vendredi 28 août 2020, pour demander des comptes à la Fegafoot sur la répartition de la double aide financière octroyée par la FIFA à l’instance du football au niveau national.

Animée par l’ANFPG et l’ACFP, la conférence de presse de ce vendredi en milieu de matinée avait pour but de restituer la vérité sur ce qui est en passe devenir un autre problème de détournement de fonds vers des postes de dépenses inavoués ultérieurement.

Pour histoire, et tenant compte des difficultés qui sont celles des fédérations de football au niveau international depuis l’avènement du Covid-19, la Fédération Internationale de Football  (FIFA) a remis deux enveloppes à la Fegafoot afin de soutenir les efforts des footballeurs et footballeuses gabonais.

L’ANFPG et l’ACPG indiquent une enveloppe de 500 000 dollars pour le règlement de la dette due aux footballeurs professionnels par les clubs de premières et secondes divisions au titre des arriérés de paiement pour les saisons de football 2016/2017 et 2017/2018.

Selon les signataires de cet accord de règlement de la dette à savoir la Fegafoot, l’INFPG et l’ACFP, c’est un total de 20 clubs qui sont concernés par cette aide financière, qui rappelons-le, devrait être distribuée en présence de toutes les parties prenantes à l’accord.

Mais quelle n’est pas la surprise exprimée ce jour par ces deux associations, qui affirment que la Fegafoot, comme à son habitude, a décidé de distribuer unilatéralement ladite aide en y ajoutant environ 7 clubs non concernés par cette aide financière de la FIFA, en ce sens qu’ils ont toujours pu payer leurs joueurs. Il s’agit entre autres de Bouenguidi, Mangasport, CF Mounana, Vautour FC, Moanda FC, Panthère Christ Roi et CSB. Alors une question se pose à la Fegafoot : pourquoi avoir ajouté sur la liste de départ des clubs non concernés par ladite aide financière ? Pierre Alain Mounguengui en tant que président de l’institution du football en terre gabonaise devrait se justifier à ce niveau.

Puis, il devra aussi s’expliquer sur le montant réellement distribué à cette occasion. Puisqu’il était préalablement annoncé par la Fegafoot que le règlement de la dette porterait sur 125 000 000 de FCFA alors qu’elle en a distribué que 98 000 000 de FCFA. À telle enseigne que l’ANFPG et l’ACFP se demandent où est passé le reliquat. C’est là, une autre explication que devra fournir la Fegafoot aux quatre (4) clubs lésés par sa distribution unilatérale.

À quoi joue Pierre Alain Mounguengui  en voulant contenter dans le cadre de ce règlement de la dette, des clubs nantis qui n’étaient pas dans la short liste de départ ? Là, reste la question qui vaut des millions. À moins peut-être de constater que le patron du football gabonais serait en plein “clientélisme” auprès des clubs influent en vue d’une réélection en 2021.

Mieux, cette double aide financière octroyée par la FIFA concernait également le Football féminin à qui l’instance internationale de football avait alloué une enveloppe de 250 000 dollars pour le règlement de la dette des joueuses de certains clubs. Cette enveloppe pose aussi à ce jour un problème, puis que l’Association nationale des footballeurs professionnels gabonais et l’Association des clubs de football professionnel, affirment toutes les deux que le paiement de la dette due aux footballeuses a été assurée par l’enveloppe due aux footballeurs.  Question : où sont donc passés les 250 000 dollars alloués au football féminin ? Sauf surprise, nous sommes peut-être en train de vivre un feuilleton à plusieurs rebondissements et pourvu que toute la lumière soit faite par la Fegafoot à ces sujets d’ores et déjà décriés par les milieux associatifs.
                                                                     
                                                                      Alain Michel Mbinah