[Gabon]Front social : 8 mois après, le Sypromin entre guerre contre sa hiérarchie

Ce vendredi 03 juillet avait des allures d’un front de guerre à l’esplanade du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, avec le Sypromin qui demandait des comptes à Vincent De Paul Massassa sur leurs avantages socio-professionnels coupés depuis plus de 8 mois.

Nous ne sommes pas loin d’un feuilleton qui pourrait encore durer plusieurs semaines, si les deux parties ici en présence ne se décident pas à s’accorder un peu d’écoute à travers un dialogue constructif qui servirait de dépassement aux problèmes posés par le syndicat des professionnels miniers (Sypromine).

Pour Engono Allogo Thierry, le président de ce mouvement, il y a plus de 8 mois qu’ils ont interpellé la direction générale des mines pour dresser leur cahier de charges qui annonçait comme chef de revendications, le paiement de leur prime sur la base des 5 % inscrit dans la loi minière.

À cette revendication de droit, parce que définit par les textes qui encadrent ce secteur d’activité, le président du Sypromine évoque aussi la prime de spécialisation qui a été pourtant reversée il y a deux mois à la direction générale des hydrocarbures. Alors pourquoi un poids deux mesures, sur cette même question ?

Vous l’avez compris, il y aurait comme un abus de position de cette direction qui ne fait rien pour régler les problèmes des professionnels miniers d’autant que ceux-ci affirment également avoir été dépossédés de leur assurance maladie « Ascoma », quand une réunion tenue avec le Secrétaire général dudit ministère depuis 8 mois avait déjà abordé et  cerné toutes ces attentes.

Question : pourquoi tergiverser sur des questions fondamentalement liées à l’amélioration des conditions de vie de la cheville ouvrière, quand on sait que c’est elle qui est la véritable valeur ajoutée dans un tel ministère stratégique pour l’économie nationale ?

Ce manque d’appréciation au niveau du management humain au ministère des mines serait même en contradiction avec la vision présidentielle pour ce secteur minier, puisqu’elle veut accroître la participation de l’industrie minière dans le produit intérieur brut du pays (PIB).

Mais comment y parvenir quand le personnel à la base de ce changement de paradigme est maltraité, sans aucune considération de ses attentes socio-professionnelles ?

Le ministre de tutelle saisi depuis le 19 juin de cette situation, doit pouvoir trancher en faveur des agents de ce ministère qui a bien des challenges à relever partant d’une meilleure contribution de ces derniers. Toute chose qui fait dire que la réunion prévue pour le lundi prochain, entre Vincent De Paul Massassa et le Sypromin promet d’être très âpres en vue de solutionner les attentes des travailleurs. Il ne peut y en être autrement. Faute de quoi, il faudra accepter de revoir les ambitions de ce ministère à la baisse.

                                                                      Alain Michel Mbinah

 

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