[Gabon]Front social-Fonction Publique : les syndicalistes, main dans la main pour parer à l’urgence.

 [Gabon]Front social-Fonction Publique : les syndicalistes, main dans la main pour parer à l’urgence.
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Après avoir été contrariés par Madeleine Berre au niveau de la Fonction Publique alors qu’ils souhaitaient exprimer leur impatience que devoir l’application urgente des recommandations du moyen terme, la Cosyref, le Synafopra  et le MSTGV se sont insurgés hier à l’esplanade du ministère du budget avec pour conséquence directe, la présidence de la République qui devient un interlocuteur de poids pour la résolution de ce dossier latent.

« En nous faisant recevoir ce jour par la présidence de la République, nous venons de changer d’interlocuteur. Désormais, nous allons discuter avec l’exécutif pour la résolution de nos problèmes », a déclaré Mvou Ossialas, président de la Cosyref, toujours en attente d’être affecté à son administration d’origine après une nomination douteuse à l’IGIS (Institut Gabonais de l’image et du son).

En fait, ce que redoute aujourd’hui la Cosyref, le Synafopra et le MSTGV, trois syndicats ayant été au cœur des négociations lors du Forum de la Fonction Publique, c’est le temps qui passe au point de remettre en cause le timing qui a été imparti à la période de l’applicabilité des mesures du court-terme qui concernaient entre autres : la régularisation de la situation administrative d’environ 2000 fonctionnaires toujours en attente d’intégration.

C’est dire que le pied de grue de ce mercredi matin sis à l’esplanade du ministère du budget, avait des allures d’une ultime répétition avant l’assaut final qui conduirait à la paralysie de la fonction publique par une grève générale illimitée.

Mais en bon manager, l’exécutif a reçu les trois syndicats désabusés par le temps qui s’écoule sans que rien ne se fasse en leur faveur, pour redonner de l’espoir quant à une entrée en vigueur imminente des mesures dont l’application intègre le moyen-terme.  C’est-à-dire avant janvier 2021 et il s’agit en l’occurrence de la régularisation de la situation administrative de quelque 2000 agents de la fonction publique en attente d’intégration.

Ce qui du reste constitue, selon Carlos Roberto OTOUNGA, Secrétaire Général de la Cosyref, un des points communs aux trois syndicats « nous avons décidés de mutualiser nos forces dès lors que nous défendons un même combat », a-t-il souligné devant la presse. Il ne pouvait d’ailleurs être autrement, car le combat aujourd’hui mené par les trois syndicats mécontents, est un combat digne qui vise à restaurer la dignité sociale des travailleurs gabonais particulièrement pour les générations futures. Donc, c’est un front social qui nous concerne tous.

C’est à ce titre qu’on peut encore se demander pourquoi certains ministres foulent au pied ce dossier si stratégique pour l’avenir de la fonction publique, d’autant que la présidence de la République a donné son accord depuis trois mois pour que des solutions soient trouvées. Mais là encore, on comprendra que lorsque l’exécutif délègue, cette délégation de pouvoir n’est jamais exécutée comme on le souhaiterait.  Alors le constat s’impose : tous ceux qui sont à bord du navire et qui n’arrivent plus à exécuter les ordres du Commandant de bord, sont priés de regagner le quai, car le pays veut avancer dans les réformes.
                                                                Alain Michel Mbinah

 

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