[Gabon]Front social : le SAPAS lance une grève générale ce lundi prochain.
Le Syndicat des agents et du personnel des affaires sociales (SAPAS) a protesté ce vendredi matin devant le ministère de tutelle au bord de mer (derrière Air-France), pour dénoncer les errements du ministère des Affaires sociales à qui le SAPAS qui était soutenu en force par le Bloc syndical de la première seconde, reproche un abandon des engagements sur plusieurs points. Le point.
Il est environ 10 h du matin ce vendredi 29 novembre 2019, quand un tonnerre de bruit envahi la cours du ministère des Affaires sociales. Il s’agit d’un mouvement d’humeur du Syndicat des agents et du personnel des affaires sociales conduit par leur bouillonnant président, Pierre Mintsa avec à ses côtés la virulente Aminata Ondo.
Le SAPAS qu’accompagnaient les membres du Bloc syndical de la première seconde, défend plusieurs points de revendication parmi lesquels la fermeture actuelle de toutes les classes du préscolaires se trouvant sous administration du ministère des Affaires sociales. À cela, s’ajoute la fermeture de toutes les haltes de garderie ainsi que tous les services des affaires sociales.
Mais ce n’est pas tout, car les agents visiblement très en colère estiment qu’ils ont aussi besoin d’une restauration de leur adjuvant salarial « vous savez que le fait d’avoir collé les affaires sociales aux régies financières, nous donne automatiquement le droit aux fonds communs », a martelé Pierre Mintsa qui est apparemment informé des avancées du combat des régies financières sur le point d’aboutir.
Mais il précise tout au moins, ne pas vouloir aligner les agents de sa corporation syndicale dans les mêmes tranches de paiement que les agents des régies financières. Preuve que Pierre Mintsa peut aussi faire dans la modération.
La générosité de langage chez de ce dernier l’amène également à demander des comptes au ministère de la fonction publique, à qui, il invite à l’octroi des postes budgétaires à tous ceux qui sont en attente dans toutes les administrations de la République. « L’État dit qu’il n’a pas de moyens, mais qu’on nous brandisse à la télévision les détournements de milliards, cela veut dire qu’il y a de l’argent et que l’on peut créer des postes budgétaires notamment pour les jeunes », a souligné Pierre Mintsa qui conclut en faisant la demande à la tutelle de payer également la PIP du 2e trimestre 2015. Budget global, entendez-vous bien : 4.300.000 000 de FCFA. Voici qui peut bien engraisser les agents en colère.
Une colère qui s’étend finalement à la régularisation de la situation administrative des agents publics de l’Etat. Ce qui était le même son de cloche de Dynamique Unitaire la semaine dernière. On peut même être certain de voir le front social se renforcer tout azimut dès les prochaines semaines. Et c’est à croire si la chasse aux gabégistes de la république, n’est pas venue faire monter la moutarde des syndicalistes gabonais.
Toute chose qui fait réagir Aminata Ondo, Vice Présidente du Bloc syndical de la première seconde, laquelle ne vas jamais par le dos de la cuillère « il n’est plus question de confier la gestion de notre pays, à des personnes qui détournent sans remords l’argent ». Sacrée Aminata Ondo. Et de poursuivre « nous assistons aujourd’hui à un balayage de ces hommes de mauvaise foie qui gouvernent notre pays », a-t-elle conclu.
Alain Michel Mbinah