On avait cru que le redressement de la Poste SA annoncé en grande pompe par sa direction générale était porteur d’espoir, mais il n’en est rien. Et aujourd’hui encore, les agents de la poste se trouvent dans une précarité extrême qui désole le tissu social gabonais. Comment est-ce possible après tant de promesses, d’accepter, voir souffrir des pères et mères de familles à un moment où la rentrée scolaire se présente avec son lot de dépenses ?

On ne le dira jamais assez, rien ne va plus à la Poste SA. Les agents postiers sont aux abonnés confrontés chaque jour qui passe, à une véritable galère qui trouve des explications dans la situation financière de cette entreprise d’Etat qui a pourtant connu en 2019 un redressement.

Mais il semblerait que le redressement annoncé par la direction générale à la presse nationale, ne fût qu’un feu de paille beaucoup plus destiné à redorer l’image de son manager en la personne de Michaël Adendet alors en perte de vitesse en ce moment-là.

Il y a péril en la demeure à nouveau au sein des rangs des agents postiers, lesquels réunis hier en assemblée générale extraordinaire avec leur syndicat le Synapost, s’apprêtent à déterrer la hache de guerre pour faire front à leur direction à qui, le Synapost  réclame trois mois d’arriérés de salaire.  « Nous-nous retrouvons ici à l’esplanade de la recette principale pour les mêmes problèmes, puis qu’aujourd’hui nous allons à notre troisième mois sans salaire. Et partant, nous n’arrivons plus à soutenir les charges pour la formation de nos enfants à l’étranger. Nous n’arrivons même plus à payer nos loyers, ainsi qu’à nous nourrir de façon décente », a déclaré Bayone Cherubin, Premier secrétaire du Synapost.

En réponse à cette situation, les postiers ont unanimement voté pour fermeture complète de tous les guichets de la poste sur l’ensemble du territoire à compter de lundi prochain. À moins qu’une réunion avec la direction générale, convoquée au moment où prenait fin l’AG extraordinaire de ce vendredi après-midi ne vienne détendre l’atmosphère avec l’annonce de mesures idoines.
                                                                Alain Michel Mbinah