[Gabon]Front social : Le Sypromines brille par sa maladresse.
Dix mois après la fusion des mines avec le département du pétrole, du gaz et des hydrocarbures, les agents de la direction des mines indiquent être toujours en attente d’une amélioration de leurs conditions de travail. Mais comment parvenir à des réponses salvatrices, quand ceux-ci refusent de rencontrer leur tutelle, la seule à pouvoir donner une suite favorable à leurs revendications.
Du coup, les actes de vandalisme perpétrés par les membres du Sypromines ce jeudi 02 juillet 2020 à l’esplanade du ministère du pétrole, du gaz, des hydrocarbures et des mines, sont d’une grande tristesse. D’autant qu’on parle d’un comportement barbare également à l’encontre du véhicule du Ministre, Vincent De Paul Massassa, qui a été cabossé par les membres du Sypromines.
Et ce, en l’absence de tout respect aux mesures barrières mises en place par le gouvernement pour protéger les Gabonais? C’est le cas de le dire, puisque les agents visiblement très remontés ne respectaient plus la distanciation sociale imposée soit 1 mètre.
D’un point de vue du droit syndical, ils ont brillé par la maladresse, puisqu’aucun texte de la législation du travail en vigueur au Gabon ne l’établit. Pire, ils se sont acharnés sur la baie vitrée qui sert d’enveloppe architecturale au ministère du pétrole, du gaz, des hydrocarbures et des mines.
On peut donc se demander comment les membres de ce syndicat comptent-ils trouver des réponses aux problèmes posés, s’ils ne daignent rencontrer Vincent De Paul Massassa, manager général dudit département. Car il faut le dire, les problèmes posés ne sont pas des moindres, puisqu’il s’agit entre autres, du rétablissement de la couverture maladie Ascoma suspendue depuis 8 mois et du paiement d’une prime spéciale.
En clair, les syndiqués du Sypromines n’ont pas d’autre choix que d’accepter un dialogue direct avec le ministre de tutelle, qui du reste est disposer en dépit de tout, de les rencontrer dès lundi prochain à son cabinet. Pourvu bien entendu que le bureau du Sypromines s’entoure cette fois-ci, de discipline et de bon sens dans l’espoir de solutionner les points édictés dans leur cahier de charges.
Justin Mbatchi