Le président de la chambre africaine de l’énergie NJ AYUK affirmait il y a quelques semaines du fait d’une crise pétrolière que « des milliers d’Africains et d’expatriés vont être licenciés dans les pays producteurs de pétrole ». Cette hypothèse semble se justifier du fait de l’annonce faite par l’organisation nationale des employés du pétrole (ONEP). Elle prévoit une perte de 5 000 emplois directs et indirects dans ce secteur au niveau national.

Interrogé par nos confrères de l’Union, le secrétaire général adjoint de cette institution, Sylvain MAYABI Binet a fait preuve d’un pessimisme qui démontre la gravité de la crise qui ne sera pas sans conséquences dans l’économie gabonaise.

Soulignons toutefois que les géants du secteur pétrolier : Perenco, Total, MAUREL et PROM, Vaalco ont mis en œuvre une démobilisation graduelle au sein de leurs syndicats l’UPEGA avec arrêt ou suspension temporaire des grands projet et mise en service minimum.

L’ONEP qui avait déjà invité le gouvernement « à ne pas céder à la pression des multinationales visant la cessation des activités » tout en incitant ces dernières à « mettre en exergue leur responsabilité sociétale », n’a également pas manqué de souligner par la voix de son Secrétaire général, que des « mesures de licenciements ou de chômages technique touchent déjà plusieurs centaines de sous-traitants dont les contrats ont pris fin ou ont été suspendus ».

Le principal syndicat pétrolier du pays, a donc dressé un bilan catastrophique à mi-parcours de cette crise pétrolière liée à la pandémie de Covid-19. Situation qui devrait si rien n’est fait, conduire à une crise de l’emploi dans ce secteur. 

GABOMA