[Gabon]Gratuité des loyers : qu’est devenue la promesse du président ? 

Décidée en avril dernier au plus fort de la lutte contre la diffusion du Coronavirus, la mesure de gratuité des loyers et d’électricité était destinée à accompagner les ménages précaires dont les activités devaient être impactées négativement par la pandémie. Seulement, la promesse annoncée au sommet de l’Etat par le président Ali Bongo Ondimba, n’aura pas fait long feu. Pis, sa matérialisation aura connu des couacs et pas des moindres. 

Où en sommes-nous donc avec la gratuité des loyers pour les familles les plus défavorisées ? Qu’est devenu le guichet mis en place pour recenser les bailleurs et les locataires éligibles ? Combien avait-on prévu pour la facture ? Combien de loyers le gouvernement a-t-il réglé jusqu’ici ? Qu’a-t-on prévu pour les lésés ?

Alors que la lutte contre le Coronavirus continue dans le pays, avec les mesures de restrictions qui affectent lourdement les activités économiques des petits commerçants, surtout, les populations qui tirent le diable par la queue ne cessent de se demander où est alors passée l’enveloppe de 250 milliards promise par le président Ali Bongo pour faire face au corollaire du Coronavirus. 

La vérité, c’est que l’aide gouvernementale ayant été mal coordonnée, depuis la distribution de nourriture qui a révélé toute l’impréparation, le ministère de l’Économie a manqué au devoir de transparence, qui aurait voulu qu’on expliquât aux populations, tout ce qui a été fait jusque-là avec cet argent et ce qui n’a pas été fait ou ce qui reste à faire. 

Normal ! Surtout quand on sait le laxisme ambiant dont a fait montre le gouvernement à propos, tandis qu’ailleurs, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud, pour ne citer que ces pays, des responsables étatiques ont déjà été écroués, d’autres font encore l’objet des enquêtes dans le cadre de la gestion des fonds liés à la lutte contre le Coronavirus. Certains ont même été suspendus de leurs fonctions parce que soupçonnés d’avoir détourné les aides destinées aux populations les plus  vulnérables dans la lutte contre la pandémie. 

Voilà un exemple dont devrait s’inspirer le Gabon pour contraindre tous les responsables impliqués dans la gestion des fonds Covid-19 au bénéfice des catégories cibles à rendre des comptes. Car outre la gratuité des loyers dont on ignore tout à ce jour en l’absence d’un bilan chiffré au détail, les factures d’eau et d’électricité n’auront été payées que juste pour deux mois (mai et juin), alors que la lutte contre la Covid-19 est loin d’être finie, bien que la tendance des contaminations soit à la baisse depuis trois mois. D’où le ras-le-bol des populations qui appellent à la levée de l’état d’urgence qui compromet gravement leurs activités devant l’incapacité du gouvernement à tenir ses engagements. Car il s’agit avant tout d’une question de survie face à un danger avec qui il faudra pourtant apprendre à vivre. 

CNN     

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