[Gabon]Habitat & Architecture : Une dualité au cœur des enjeux

La 34e journée mondiale de l’Habitat qui s’est célébrée en parallèle avec la journée mondiale de l’Architecture, a eu  pour effet de recentrer le débat sur les questions liées à l’habitat et à l’urbanisme notamment pour un pays Comme le Gabon dont on présente un taux d’urbanisation de 86 % dans 50 ans.

Comment voyons-nous l’habitat de demain ? Quelle en sera son architecture ? À quoi ressemblera la ville de demain ? On ne peut s’empêcher de découler à cette trilogie de questions quand on doit aborder l’avenir des villes du monde notamment africaines.

Selon l’agenda 2063 de l’Union Africaine « près de 60 % des Africains vivront en ville dans 50 ans. Et le Gabon présentera en ce moment-là, un taux d’urbanisation de plus de 86 % ». Cela suppose que nos villages seront délaissés par leurs populations et qu’on aurait davantage une densité urbaine plus prononcée. Il se posera alors le problème du manque d’espace, qui va impliquer inéluctablement l’usage de nouvelles techniques de construction qui vont peut-être favoriser l’avènement de l’habitat intelligent. D’où l’importance des thématiques de cette double célébration de la journée mondiale de l’habitat et de l’Architecture avec coté habitat « Les technologies de pointe, un outil innovant pour transformer les déchets en richesse » et côté architecture « Architecture, logement pour tous ».

Le propos du Ministre des Aménagements Fonciers, de l’Urbanisme, de l’habitat et du Logement, Ernest Mpouho Epigat, à l’occasion de cette 34e journée mondiale de l’habitat, a permis d’établir l’analyse critique de l’heure du taux d’urbanisation des villes africaines notamment en précisant « cette urbanisation accélérée aura des répercussions sur la gestion des déchets et l’accès à la propriété. Il nous faut donc réagir et trouver des réponses adaptées en vue d’assurer le développement durable de nos villes ».

Sauf que parlant du Gabon, on ne voit pas trop comment y parvenir, si telle est que nos villes notamment la capitale gabonaise Libreville couvent dans une insalubrité immonde qui a parfois du mal à se justifier au regard des budgets dégagés pour l’assainissement urbain.

Ce qui nous amène aux objectifs de développement durable du système des Nations Unies consignés dans l’ODD11 lequel indique « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ».

Cette clarté de l’ODD11 des Nations Unies est pour l’instant difficilement réalisable pour le Gabon, car le pays n’en est pas encore capable d’offrir un logement pour tous. Par ailleurs, il y a encore trop de quartiers sous intégrés qui dénotent de plusieurs insuffisances. L’architecture au service d’un logement pour tous, n’est peut-être qu’une vision encore pour le Gabon. Au même titre, qu’on ne saurait pas dire si le pays peut aujourd’hui se prévaloir d’avoir su mettre en place des technologies de pointe pour accompagner son développement à une exception près du secteur sanitaire où la modernisation des CHU peut être un motif de fierté.

 

Alain Michel Mbinah Mbinah

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