André Patrick Roponat a pris ses marques aujourd’hui au palais de justice de Libreville à la suite d’une cérémonie d’installation, qui a été présidée par le Ministre d’État en charge de la Justice, Anicet  Mboumbou  Miyakou. Il remplace comme annoncé le procureur sortant, Olivier N’zahou qui lui a transmis le témoin pour poursuivre l’œuvre de l’institution alors qu’on le disait en proie aux services de renseignement.

Olivier N’zahou était présent ce lundi 25 novembre pour la passation de charges avec son successeur, André Patrick Roponat qui vient animer par la volonté de bien faire « la nature et ses faits sociaux font que le magistrat est serviteur de Dieu et malheur à celui qui prononce des jugements injustes », a-t-il souligné devant une salle qui avait fait le plein des grands jours.

Il faut dire qu’aujourd’hui de nombreux citoyens ne cessent d’interpeller les autorités compétentes sur la nécessité d’avoir une justice pour tous. Car trop souvent, l’on a remarqué qu’il y a avait parfois une justice à deux vitesses, faisant de sortes que les justiciables ont de moins en moins confiance au système judiciaire surtout à un moment où la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite vient d’être relancée avec des arrestations tous azimuts.

Le nouveau procureur formule pour ainsi à ses nouveaux collaborateurs d’avoir à l’idée le geste de la main blanche levée, qui s’accompagne régulièrement de « je le jure » comme pour rappeler l’importance d’une justice équitable à tous aux yeux de la loi.

Selon certains observateurs dans ce domaine, André Patrick Roponat est réputé pour son indépendance, sa rectitude et sa justesse dans le respect des procédures. Il arrive à un moment crucial où l’institution doit restaurer la confiance avec les justiciables pour une justice plus équitable. D’où la question de savoir si avec ce dernier la justice saura retrouver son indépendance ? Attendons de voir.

                                                                        Alain Michel Mbinah