[Gabon]Justice : Pascal N’koulou évoque le manque de manière de l’opération scorpion

La situation politico-judiciaire qui prévaut dans le pays n’est pas sans impacter le vivre ensemble si cher au gouvernement. Ils étaient hier des collaborateurs directs de la première institution du pays, et aujourd’hui, ils couvent en prison pour détournement des fonds publics, selon le verdict du tribunal de Libreville. Mais il existe au passage trop de vices de forme qui font réagir aujourd’hui plus d’un dont le président du Bloc Démocratique Populaire (BDP) Pascal N’koulou.

Conseiller à la présidence de la République, Pascal N’koulou est de ceux qui pense tous ceux qui sont jugés aujourd’hui, sont d’abord des Gabonais qui ont tenté si bien que mal à servir leur pays. Et à ce titre, ils ont des droits tels que prévues par la constitution gabonaise.

Et pourquoi il y aurait aujourd’hui un poids deux mesures dans des situations presqu’identiques puis qu’avant cette opération scorpion à larges spectres, il y avait déjà eu dans le pays les opérations mamba 1 et mamba 2, toute deux diligentées pour les mêmes raisons de détournement des fonds publics. Pourtant, Pascal N’koulou se pose encore aujourd’hui des questions quant à leur aboutissant «  … Les conclusions sont restées jusqu’à présent inconnues du public ». Et de poursuivre « Outre l’opacité qui a tourné l’opération mamba, et la relaxe de presque tous ceux qui avaient été interpellés dans le cadre de ses investigations, nous notons que certaines personnes sont étrangement passées entre les mailles des filets de nos supers Colombos de la DGR et du  B2 ».

Le leader du BDP met ici en évidence le caractère sélectif d’une opération qui visait à arrêter tous les voleurs et sans exception. Or, comment comprendre que pendant d’autres boivent l’amer à boire en prison, d’autres se retrouvent en libéré de luxe, c’est-à-dire, qu’ils continuaient à mener une  vie de château ici au Gabon où à l’étranger où ils se sont faits d’autres vocations taille patron.

Bref, tout se passe pour eux comme si rien ne s’était passé, quand le commun des Gabonais croupissent dans la pauvreté et la misère à cause de ceux-là que Pascal N’koulou qualifie de « délinquant en col bleu ».

Il est intéressant qu’on se demande quel bilan, on fait de l’opération anti-corruption mamba ? Et sans ambages, on peut répondre que ça été une opération de plus visant à distraire le peuple tant les principaux artisans de ces détournements n’ont jamais été inquiétés même pas par les brigades d’investigation financière de la DGR, du B2 ou encore moins par le procureur de l’époque.

Aujourd’hui, après les ratés des précédentes opérations anti-corruption, le commun des Gabonais voudrait voir la justice de leur pays agir en toute constitutionnalité des droits des uns et des autres sans faillir à la mission d’offrir aux principaux accusés une justice équitable loin de toute influence politique.

Mais l’on peut déjà se  douter l’existence une voix mystérieuse dans cette affaire, celle-là qui a été capable d’informer le  célèbre mensuel Jeune Afrique sur les conclusions d’un jugement encore inconnu des gabonais et dont Pascal N’koulou qui a indiqué à ce sujet « on note avec regret que certains médias internationaux connus pour leur aptitude à se mettre à la solde de ceux qui orienter l’opinion distillent des informations sur une affaire qui devrait être couverte du sceau du secret de l’investigation. Et dont la communication publique ne peut-être assurée que par le parquet ou les avocats qui assurent la défense des prévenus ».

Et selon Pascal N’koulou, c’est la première fois qu’on assiste à une telle accélération d’une enquête de ce niveau. Se demandant comment en moins de deux semaines, les agents de la DRG ont-ils procédé pour éplucher les livres de comptes des grandes entreprises comme la GOC, la CDC et de parvenir à établir les preuves de falsifications pour en conclure qu’il y a eu malversation financière ?

Comme Pascal N’koulou, c’est l’ensemble des Gabonais qui sont perdus dans cette crise juridico-politique et s’inquiètent notamment sur la rapidité avec laquelle les interpellations, les mises en garde à vue, les examens devant les juges et les incarcérations à titre préventif se vont. Il faut sauver le vivre ensemble.

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